Dans l’affaire du crash d’hélicoptère survenu à la Plaine des Cafres en 2010, le Procureur a requis huit mois de prison avec sursis et l’obligation d’indemniser les victimes. Le délibéré a été fixé au 24 janvier.
Depuis ce matin, le Tribunal Correctionnel de Saint-Pierre examine l’affaire du crash d’hélicoptère, ce drame qui a coûté la vie à un père de famille le 21 février 2010, au niveau du chemin Cabeau, à la Plaine des Cafres.
Dans ce dossier, deux personnes sont mises en cause : le pilote et le propriétaire de l’appareil. Ce jeudi matin, après le rappel des faits et le passage à la barre des différents témoins, le Procureur a requis à l’encontre des prévenus une peine de huit mois de prison avec sursis et l’obligation d’indemniser les victimes pour le préjudice subi.
L’enquête menée par les gendarmes a prouvé que l’hélicoptère était inapte au vol et que deux consignes de sécurité n’avaient pas été respectées le jour du drame.
Sous le regard de la veuve de Philippe Boulanger et de leurs deux enfants, le pilote et le propriétaire de l’alouette 2 ont livré une nouvelle fois leur version des faits, tentant ainsi d’expliquer ce qui a conduit au décès brutal du Tamponnais âgé de 43 ans à l’époque.
Près de trois ans après la mort du père de famille, la douleur est encore vive pour ses proches qui ne parviennent toujours pas à comprendre ce qu’il s’est passé. Marie-Colette Boulanger assiste à ce procès car il y a encore trop de questions sans réponse.
La veuve de la victime veut notamment savoir pourquoi les règles de sécurité ont été à ce point négligées et pourquoi trois passagers ont embarqué à bord d’un appareil défaillant.
Pour se défendre, le pilote a évoqué à la barre un déséquilibre de l’hélicoptère et le manque de temps pour réagir. Le propriétaire a lui aussi tenté de se dédouaner. Il assure qu’il avait chargé un mécanicien de vérifier les détails techniques. Le Tribunal rendra sa décision le 24 janvier prochain.