Depuis hier, Jean Bernard Boutiana Cavana comparait devant la cour d’Assises de Saint-Denis pour avoir frappé sa compagne à mort en janvier 2009 et l’avoir laissé agonisante dans le lit conjugal. Affirmant qu’il n’avait pas l’intention de la tuer, le concubin violent a crié qu’il l’aimait devant la cour. Pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et "non assistance à personne en péril", il encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. Cette journée d’assises sera consacrée aux expertises psychiatriques de l’accusé, aux plaidoiries et aux réquisitions.
Les faits jugés depuis hier par la cour d’assises de Saint-Denis remontent au 31 janvier 2009. Ce jour-là, une violente dispute éclate entre Jean Bernard Boutiana Cavana et sa compagne Patricia Idmont à propos de l’emploi du temps du week-end et de l’infidélité de l’homme. Le ton monte et le conjoint violent assène alors plusieurs coups à sa compagne au visage et sur le corps. Elle finit par s’effondrer dans le lit conjugal. Pensant qu’elle dort, Jean Bernard Boutiana Cavana quitte le domicile en la laissant dans la chambre.
Touchée à la tête, la quadragénaire est victime d’une hémorragie interne entraînant une perte de connaissance et de troubles respiratoires. Elle décède dans son lit. Son compagnon est à la barre depuis hier pour répondre à des faits de "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et non-assistance à personne en danger". Affirmant qu’il n’a jamais voulu la mort de sa compagne, l’accusé encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.