Claude Hoarau comparaissait devant la Cour d’appel pour prise illégale d’intérêts et promesse d’embauche illégale en période d’embauche. Le maire de Saint-Louis risque une peine de 4 mois de prison ferme et 5 ans d’inéligibilité.
C’est accompagné de son fils et d’une poignée de militants que Claude Hoarau a préféré vivre l’épreuve de son procès en appel. Accusé d’avoir embauché des communistes et des proches dans ses services communaux au lieu d’avoir publié des offres d’emploi, le maire de Saint-Louis se défend.
Durant tout son procès, Claude Hoarau est resté inébranlable et il assume ses actes. Pour lui et pour son avocat, ce sont les réquisitions de l’avocat général qui sont disproportionnées. "Le ministère public demande au juge de renoncer à leur intelligence. En disant que si un maire de Saint-Louis recrute à gauche, c’est de la discrimination. S’il recrute à droite, c’est de la prise illégale d’intérêts. S’il titularise pour sécuriser le personnel, c’est peut-être pire encore. Autant dire, il dit au juge, ce maire ne peut rien faire", déclare Me Rémi Boniface, avocat de Claude Hoarau.
Hasard du calendrier, Cyril Hamilcaro, son adversaire politique de toujours sera lui aussi jugé en appel la semaine prochaine. Claude Hoarau y voit un acharnement de la justice. "C’est le réquisitoire d’un procureur qui veut couper la tête à deux hommes fous de Saint-Louis. Comme si il appartient au pouvoir judiciaire de régler les problèmes politiques", s’insurge Claude Hoarau.
Dans ses réquisitions, le parquet a requis une peine de 4 mois de prison ferme et 5 ans d’inéligibilité. Une peine plus lourde qu’en première instance. Pour le maire de Saint-Louis, la décision de justice tombera le 13 décembre prochain.