Comparaissant hier pour prise illégale d’intérêts et discriminations à l’embauche, l’actuel maire de Saint-Louis Claude Hoarau est sorti détendu et le sourire aux lèvres du tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Risquant un an d’inéligibilité, 15 000 euros d’amende et six mois de prison avec sursis dans le cadre de la première affaire et 3 ans d’inéligibilité, 18 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende dans le deuxième dossier, Claude Hoarau sera fixé le 13 octobre prochain.
A la sortie du tribunal et à l’issue de près de 10 heures d’audience, Claude Hoarau a affiché une confiance sans faille. "Il n’y a rien dans ce dossier !" s’est-il exclamé. Le premier magistrat de la ville de Saint-Louis comparaissait hier dans le cadre de deux affaires, relatives à la campagne électorale de 2008. Le premier dossier concerne le protocole d’accord conclu avec Krishna Badamia. Un document compromettant puisqu’il laisse entendre l’embauche de 10 de ses partisans s’il se ralliait à sa cause. Ces votes supplémentaires lui permettant d’évincer son opposant de toujours Cyrille Hamilcaro.
Sur ce premier dossier, Claude Hoarau s’est défendu en soulignant que ces embauches ne s’étaient pas concrétisées. Sortant détendu à l’issue de l’examen du premier dossier, Claude Hoarau s’est exprimé en ces termes : "Je suis un combattant, un jour c’est au tribunal, un autre jour c’est dans les rues ou dans les urnes. Mais nos adversaires sont toujours les mêmes".
La deuxième affaire concernait les enregistrements de Sabrina Etang-Sale, sympathisante de Cyrille Hamilcaro accusant Claude Hoarau de lui avoir offert un emploi en échange de son soutien. Au moment des plaidoiries très théâtrales, l’émotion a gagné le banc des accusés. Rien n’inquiète l’avocat de Claude Hoarau, qui a plaidé la relaxe.
Le parquet de Saint-Pierre a requis un an d’inéligibilité, six mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende dans le cadre de la première affaire et trois ans d’inéligibilité, 18 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende dans le cadre de la deuxième affaire. Claude Hoarau sera fixé sur son sort et son avenir politique le 13 octobre prochain.