Mardi 17 août, les guichetiers et clients du bureau de poste situé rue Maréchal-Leclerc ont vécu une sacrée frayeur. Un forcené connu comme étant déséquilibré a menacé le personnel en braquant une arme de poing, précisément un pistolet à air comprimé. L’homme réclamait 50 000 euros, il a finalement tiré en l’air avant d’être interpellé par les forces de l’ordre. Une expertise psychiatrique a été ordonnée.
Pour Lydie, la scène du braquage aura été particulièrement éprouvante sur le plan psychologique. Un homme âgé d’une trentaine d’années - connu comme étant déséquilibré - a menacé cette femme en lui exigeant la somme de 50 000 euros. Armé et déterminé, l’homme a provoqué une véritable scène de panique dans le bureau de poste situé rue Maréchal-Leclerc. Pour Lydie, pas question de perdre son sang froid mais au moment du coup de feu tiré en l’air par le forcené, la pression était à son comble.
Au bord des larmes, cette guichetière veut témoigner : "aujourd’hui j’ai des collègues qui ne peuvent pas venir travailler à cause du choc, certains ont craqué hier. Et ce n’est pas la première fois que cela arrive. Je suis forte, mais c’est dur".
Pour elle, pas question de renoncer à venir travailler mais le traumatisme est bien réel. Le forcené lui a littéralement braqué le pistolet à air comprimé au milieu du front.
Pendant le braquage, un guichetier a réussi à prévenir la Police. L’homme a été interpellé mais le mal était fait. Nombreux sont ceux qui restent traumatisés au lendemain de ce braquage, en plein jour, dans le centre-ville de Saint Denis.
"Les postiers ne sont pas des chiens !" tient à rappeler Thierry Crop le directeur régional de la Poste qui souligne également qu’ils ne sont pas au travail pour se faire insulter. Toutefois, il tente de relativiser en présentant quelques chiffres : " on compte plus de 6 millions de visites par an dans les bureaux de poste de la Réunion et en 2009, on a recensé environ 50 infractions".
Afin que les guichetiers soient prêts à faire face dans les situations les plus critiques, une formation "pour gérer le stress" a été orchestrée en début d’année. L’impact positif de ces stages n’est pourtant pas suffisant pour éliminer la peur, un sentiment humain dans de pareilles circonstances.