Depuis le 26 juillet dernier, un arrêté municipal interdit toute activité nautique sur la rivière Sainte Suzanne ainsi que la baignade à la cascade Niagara. Seul problème : le grand public est loin d’être informé puisque le panneau d’affichage est visible depuis vendredi dernier. La municipalité se défend en expliquant que les panneaux sont régulièrement arrachés mais qu’il est déconseillé de se baigner tout au long de l’année.
Depuis le début de l’année 2010, pas moins de cinq arrêtés ont été dressés pour interdire la baignade et les activités nautiques sur la rivière Sainte Suzanne. La raison avancée depuis le 26 juillet se veut parfaitement convaincante : un cas de leptospirose a été confirmé et les relevés bactériologiques relevés dans l’eau ne sont pas conformes.
Seul problème : le site de la cascade Niagara est particulièrement prisé tant par les Réunionnais que par les touristes et nombreux sont ceux qui se baignent depuis le mois dernier, sans savoir qu’un arrêté municipal a été dressé pour protéger la population.
Les touristes arrivés de métropole ce matin n’en reviennent pas : "on est très étonnés qu’il n’y ait pas plus d’indications écrits en gros. C’est grave, il y a beaucoup de touristes en ce moment et ils auraient dû le prévoir avant".
Au total, 25 jours séparent la promulgation de l’arrêté municipal de l’information du grand public. A la mairie, les explications pointent du doigt "un petit souci d’affichage". En tant qu’adjoint au maire, Daneil Alamelou affirme "qu’à chaque fois que des affichages sont mis sur le site, ils sont arrachés". Toutefois, il se veut rassurant en stipulant qu’"un affichage plus cohérent par rapport à la réalité de prélèvements" sera mis en place.
Pour les habitués des lieux, "le risque de leptospirose existe depuis longtemps". Selon un habitant de Sainte Suzanne, "il faut interdire la baignade tout au long de l’année".
Dès demain, de nouveaux prélèvements seront réalisés. Les résultats sont attendus jeudi 25 août. L’interdiction pourrait donc être levée mais une chose est sûre, nombreux sont ceux qui ont fait trempette alors que le risque était bien réel.