Lors de cette première journée d’audience, Jean-David Morin et Frédéric Adamo se sont renvoyés la responsabilité de la mort de Jean-Pierre Lycurgue.
Pas moins de sept témoins défileront à la barre ce mercredi, dans le cadre du procès de Jean-David Morin et Frédéric Adamo jugés respectivement pour des faits d’assassinat et de tentative d’assassinat. A la Cour d’Assises, les débats se sont articulés ce matin autour de la personnalité des mis en cause.
Les experts chargés de l’enquête de personnalité ont dressé le portrait des deux accusés, qui étaient à l’époque des faits camarades de beuverie.
Jean-David Morin et Frédéric Adamo surnommés "Rambo" et "Le tueur" dans leur quartier du Chaudron, ont été décrits comme des hommes "limités intellectuellement et dépourvus d’empathie".
Dans le box des accusés, Jean-David Morin a livré sa version ce mercredi. Le principal accusé dans cette affaire de barbarie avoue avoir aspergé d’essence le corps de Jean-Pierre Licurgue mais jure qu’il n’a jamais allumé le briquet.
Quant à son complice présumé, Frédéric Adamo qui est jugé pour complicité d’assassinat ne veut assumer aucune responsabilité dans ce tragique fait divers. "Le tueur" comme on l’appelle rejette la culpabilité sur Jean-David Morin et explique qu’il n’a joué aucun rôle dans cette immolation.
En septembre 2010, Jean-Pierre Licurgue a été grièvement brûlé au marché du Chaudron. Souffrant de profondes blessures, l’homme n’avait aucune chance de sortir indemne de cette violente agression. Plus de deux ans après les faits, le mobile du crime reste inconnu, au grand dam des proches de la victime. La thèse d’un acte gratuit reste la plus plausible.