Les quatre jeunes poursuivis pour course-poursuite mortelle au Tampon en 2010, n’ont pas fourni les éléments pour expliquer ce qui les a poussé à poursuivre Henri-Claude Lauret.
Les quatre jeunes, accusés d’avoir poursuivi Henri-Claude Lauret en janvier 2010, ont comparu libre aujourd’hui devant la cour d’Assises des mineurs. La victime a perdu la vie suite à la course-poursuite mortelle qui s’est déroulée à la fermeture de la manifestation Miel Vert.
Ce matin, les jeunes ont exprimé leur regret à la barre et un des experts psychologue a décrit deux des jeunes hommes comme des individus sans histoires, bien insérés dans la société.
Mais dans l’après-midi, les accusés n’ont pas vraiment répondu aux questions posées. Après une journée de débats, il n’y a donc pas de réelles éclaircissements sur cette affaire et de nombreuses questions restent en suspens.
L’avocate de la famille parle d’une véritable torture pour les proches d’Henri-Claude Lauret. La magistrate ne croit pas un mot de la parole des accusés. "C’est un vrai supplice pour la famille de ne pas avoir de réponses. On a l’impression que les accusés ont envie de noyer le poisson. On ne les sent pas francs, très responsables et très concernés. Il faut quand même que la vérité sorte et aujourd’hui la famille a besoin d’entendre ce qui s’est passé et ça n’arrive pas", explique Me Amel Khlifi-Ethève - avocate de la famille d’Henri Claude Lauret.
Trois des accusés reconnaissent avoir essayé de frapper la victime quand il était sur le balcon. Mais à la question : pourquoi ont-ils essayé de courir après Henri-Claude Lauret ? Ils n’apportent pas la réponse.
"C’est la question qui est au coeur du dossier", insiste Me Séverine Ferrante - avocate d’un des accusés. "C’est la réponse que tout le monde aimerait avoir et certainement la famille de la victime aimerait entendre. Trois ans et demi après les faits, malgré les expertises qui montrent que les jeunes cherchent à savoir, ils n’ont pas plus de réponses. A mon avis sur ce point-là, on ne pourra pas plus avancé", ajoute Me Séverine Ferrante.
Cette première journée n’a donc pas pu permis d’apporter des réponses à la famille d’Henri-Claude Lauret. Simple accident ou véritable course poursuite mortelle : ce sont les jurés qui rendront leur verdict demain lors des délibérations.
Trois des jeunes hommes sont poursuivis pour violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le quatrième lui comparaît pour complicité. Ils risquent tous 20 ans de prison.