La demande de constitution de partie civile de l’Eglise a été rejetée par la Cour d’Assises dans le cadre du procès du père Jacky Hoarau, accusé d’abus sexuels et de viols sur un enfant de choeur.
Le procès du père Jacky Hoarau - ancien prêtre de la paroisse de Sainte Marie - s’est ouvert ce jeudi 26 avril (cf Linfo.re "Jacky Hoarau à la barre pour le viol d’un enfant de choeur"). L’avocat de la victime a demandé un huis clos total.
Avant même le début de l’audience, le bâtonnier Maître Georges-André Hoarau avait annoncé que l’Eglise ne pouvait pas se constituer partie civile dans cette affaire. Interrogé sur Antenne Réunion Radio, il a insisté sur le fait qu’il n’y a qu’une seule victime dans cette affaire, l’enfant qui a subi les abus sexuels (cf Linfo.re "L’hypocrisie de l’Eglise doit être démasquée").
La Cour d’Assises de Saint Denis a tranché en ce qui concerne la constitution de partie civile de l’Eglise : cette demande a été rejetée dès le début de l’audience.
Représenté par Maître Jean-Jacques Morel, le Syndicat ecclésiastique du diocèse de la Réunion ne peut pas être partie civile. Pour rappel : en mars 2010, Monseigneur Gilbert Aubry avait annoncé la décision de l’Eglise de se constituer partie civile dans cette affaire de moeurs. L’Evêque de la Réunion a toujours insisté sur le fait que l’Institution "soutient la victime" du curé. Ce chef religieux avait alors condamné les dérives de certains hommes d’église tout en insistant sur l’importance de comprendre ce qu’il s’est passé dans cette affaire pour à l’avenir, "éviter que de tels actes ne se reproduisent".