Accusé de meurtre, Jean-François Malet a tenté d’expliquer face à la cour d’Assises pourquoi il a tué son dalon Jean-Bernard Thérincourt en février 2011.
Jean-François Malet comparaît depuis ce matin devant la Cour d’Assises de Saint Denis pour meurtre. Ce matin, les experts ont dressé le portrait "cassé" d’un homme qui a grandit dans un milieu où l’alcool et la violence faisaient partie de son quotidien. C’est d’ailleurs cette même violence qui habite ce meurtrier, c’est ce qu’il a confié à la psychologue. Le prévenu a déclaré face à cette experte : "je suis un monstre, putain de vie".
Aujourd’hui, il se dit mieux en prison où il estime avoir "sa place". Agé de 36 ans, cet homme a également incendié une maison et tenté de tuer la mère de ses enfants. "C’est un bon papa que l’alcool transforme en démon" a déclaré son ex-compagne à la barre ce vendredi.
Sur les bancs de la partie civile, ils sont plus d’une dizaine à s’être déplacés. Et s’ils comprennent que Jean-François Malet a eu une vie difficile, ils estiment que cela n’est pas une excuse pour tuer.
Rappel des faits :
Jean-François Malet est suspecté d’avoir tué Jean-Bernard Thérincourt le 16 février 2011 au Tampon. Ce Sans Domicile Fixe de 36 ans est accusé poignardé son dalon en lui assénant plusieurs coups mortels, le laissant allongé sur son lit baignant dans son sang, une photo de la Vierge sur sa tête.
Les voisins de Jean-Bernard Thérincourt, résident ruelle Bec-Rose à Saint-Pierre s’inquiétaient de ne plus le voir. Alerté, son neveu a forcé la porte de la maison et découvert alors une mise en scène des plus macabres. Son oncle de 55 ans était étendu sur son lit, tué de 4 coups de couteau, un chapelet à la main. Les premiers éléments recueillis par les gendarmes ne permettent pas de retrouver l’arme du crime, ni le suspect. Finalement, Jean-François Malet s’est lui-même rendu au commissariat, avouant le crime de son ami.
Le SDF était accueilli régulièrement par la victime, chez qui il dormait et mangeait. Un an et demi après les faits, les proches de la victime veulent comprendre le geste du meurtrier présumé.