Depuis hier, quatre jeunes originaires de Bras-Panon comparaissent devant la Cour d’Assises de Saint Denis pour "viol aggravé". Les faits remontent au 24 janvier 2009 : ces quatre Panonais sont accusés d’avoir obligé une jeune fille de 19 ans à leur pratiquer des fellations sur la plage de l’Ermitage. L’avocat général a requis des peines allant de 7 à 9 ans contre les quatre violeurs présumés, selon l’implication de chacun.
Ce matin, la Cour a examiné la personnalité des quatre prévenus et selon les expertises psychiatriques, il s’avère que le crime n’aurait pas été commis individuellement. Agés de 19 à 22 ans au moment des faits, les jeunes Panonais auraient commis l’irréparable en étant entraîné par le "phénomène de groupe". L’immaturité des prévenus a été pointée du doigt lors de l’analyse de leur personnalité psychologique et psychiatrique.
Pour l’avocat de la victime - le bâtonnier Michel Bidois -, il n’y a pas de doute : la jeune femme alors âgée de 19 ans n’était pas consentante. Il insiste sur le calvaire vécu par sa cliente et son état de faiblesse au moment des faits. Interrogée par les enquêteurs, la victime présumée a eu du mal à raconter son agression à l’époque mais selon les différents témoignages recueillis par les autorités, saoule, elle était sortie de la discothèque où elle se trouvait pour aller se reposer sur la plage.
Quant au plus jeune des accusés - Nicolas Boyer - , il est l’instigateur de ce viol selon l’avocat général. Le jeune homme est le premier à avoir pris contact avec la victime alors qu’elle sortait de boîte de nuit, fortement alcoolisée.
L’avocat général a requis 9 ans de prison à l’encontre de Nicolas Boyer, 8 ans contre Cédric Boudini et Pierre Gobalraja et 7 ans de prison contre Pascal Latchou-manin,
Alors que le procès était prévu sur trois jours, le verdict devrait tomber dès aujourd’hui. Cet après midi, ce sont les avocats de la défense qui plaideront.
Défendus par Maître Henri Mosel, Maître Fernande Anilha-Paul et Maître Morel, les quatre jeunes originaires de Bras-Panon ont déclaré hier avoir pris conscience du mal qu’ils ont fait mais ont évoqué dans le même temps un acte consenti.
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