Après avoir manifesté à plusieurs reprises la semaine dernière, des demandeurs d’emploi sont passés à la vitesse supérieure et ont décidé de bloquer la circulation au niveau de la quatre-voies. Les barrages mis en place ont occasionné des kilomètres d’embouteillages.
Les tensions se sont accentuées au fil de la journée entre forces de l’ordre et manifestants dans l’Ouest. Depuis ce matin, un groupe de personnes parmi lesquelles des jeunes, des pères et mères de familles sans emploi sont mobilisés à la Rivière des Galets pour obtenir des contrats de travail.
Comme la semaine dernière, ces Portois ont manifesté et bloqué le rond-point du Sacré-Coeur pour faire entendre leurs revendications.
Estimant que les réponses apportées par la Mairie n’étaient pas suffisantes, les manifestants ont décidé de passer au niveau supérieur en bloquant cette fois-ci la circulation au niveau de la quatre-voies, prenant en otage plusieurs milliers d’automobilistes, dans le sens Saint-Denis/Saint-Paul et dans le sens Saint-Paul/Saint-Denis.
Cet après-midi, les usagers ont eu beaucoup de difficultés à circuler. Cette situation s’est prolongée jusqu’en début de soirée. A 20 heures, on enregistrait pas moins de 7 kilomètres d’embouteillages sur la route du Littoral, dans le sens Saint-Denis/Saint-Paul.
Après des heures de blocage, le ton est monté d’un cran au Port. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène dans le but de disperser les manifestants. Une action qui a été suivie de jets de galets, les chômeurs refusant de quitter les lieux.
Près du rond-point du Sacré-Coeur ce lundi soir, des manifestants restaient mobilisés, encadrés par les autorités. Le quartier reste sous tension. La réunion qui s’est tenue ce jour entre des représentants des chômeurs et de la municipalité s’est soldée par un échec. Ce qui explique en partie la colère grandissante des Portois.
Sur la route du Littoral, des embouteillages monstres se sont formés en raison du basculement de la circulation et du mouvement des chômeurs. Face à ces difficultés de circulation, le gestionnaire des routes a conseillé aux usagers de différer leur départ pour ne pas être prisonniers des bouchons.
Les manifestants qui demandent des contrats de travail immédiatement affichent leur détermination. La nuit risque d’être longue.