Yan Morvan raconte dans les détails les conditions de sa prise en otage par Juliano Verbard et ses acolytes. Le pilote était prêt à se crasher au Colorado, car il pensait à un attentat suicide contre la préfecture.
Le pilote a raconté pour la première fois devant le juge chargé de l’instruction, sa mésaventure survenue le 27 avril dernier. Son appareil avait été loué par 3 hommes qui une fois à bord ont détourné l’appareil pour se rendre à Domenjod.
Yan Morvan explique que durant toute la durée du vol, lui et son mécanicien ne connaissaient pas le but ultime de ce voyage forcé. À plusieurs moments, ils reçoivent des coups de crosse en pleine tête. Le pilote manque de se crasher, car avec la violence des coups, il perd ses esprits pendant un très court laps de temps.
Gardant son sang-froid au maximum, Yan Morvan évalue rapidement la situation : il estime qu’il a affaire à des kamikazes qui veulent jeter l’hélicoptère sur la Préfecture. Il prend en secret la décision de « ficher » son appareil dans les fils électriques à haute tension du Colorado.
Il valide son plan. Selon la presse écrite, ce n’est qu’à 15 secondes de l’impact que les preneurs d’otages lui intiment l’ordre de se rendre vers la prison de Domenjod. Une fois là-bas l’hélico prend d’énormes risques. Les pales tournent à quelques centimètres seulement du mur d’enceinte.
Une fois Juliano Verbard, Fabrice Michel, et Alexin Michel à bord, le calvaire de Yan Morvan n’est pas terminé. Il est aspergé d’essence. Les malfaiteurs menacent de l’immoler s’il n’obéit pas au pied de la lettre. Le pilote a la présence d’esprit de simuler une panne mécanique. Il explique à ses ravisseurs, qu’il doit se poser en urgence. Il « glisse » sur un parking en gravier de la technopole. Les bandits prennent le large, laissant Yan Morvan et son mécanicien en état de choc…
(NDLR : la vidéo jointe est un son du pilote quelques minutes seulement après son atterrissage forcé à la Technopole de Saint-denis)