Premier des trois jours du procès de Jean-Pierre Pothin, auteur présumé du meurtre de Philippe Robert, dit, Thérinca. Deux ans après, Jean-Pierre Pothin doit répondre de ses actes devant la justice. Ce matin, la personnalité de l’accusé est décortiquée.
Il est à peine 7 h 30 et les gens commencent à franchir le portail d’entrée de la cour d’assises. Dans une heure, le procès de Jean-Pierre Pothin, auteur présumé du meurtre du Lion des Camélias, Philippe Robert dit Thérinca va débuter.
Rappelons que ce meurtre a été commis le 25 août 2008 au 26 allée des Cotonniers dans le quartier des Camélias, qu’il a ému toute la Réunion. La salle d’audience se remplit rapidement. Il y a même une classe de première du lycée Moulin Joli de La Possession aux premières loges.
Il est 8 h 40. Jean-Pierre Pothin, l’accusé, fait son entrée, entouré de trois policiers. Le président Szysz entre alors dans la salle. Tout le monde se lève. Le président demande à l’accusé de décliner son identité, ce qu’il fait timidement.
L’heure de l’appel des jurés est arrivée. Ils sont tirés au sort. Douze au total. Il est 8 h 51. Le jury est maintenant composé. Le procès peut commencer. Les membres du jury prêtent alors serment. L’appel des témoins de la partie civile et de la défense est lancé par l’huissier. Tous viennent à la barre, à la queue leu leu. Certains seront entendus cet après-midi, les autres demain matin.
Il est 9 h 04. Le temps de la lecture de l’ordonnance de mise en accusation. C’est le rappel des faits, de ce qui s’est passé le soir du 25 août 2008 vers 18 h. Le soir où le Lion des Camélias a perdu la vie, tué d’une balle en plein abdomen, balle tirée d’un fusil de chasse calibre 12 que tenait son ami Jean-Pierre Pothin.
Chronologiquement, la greffière rappelle les faits de ce drame des Camélias qui avait à l’époque fait couler beaucoup d’encre, remontant même aux événements qui se sont produits vingt ans auparavant. A cette période déjà, les femmes de la victime et de l’auteur présumé de l’homicide volontaire avaient des différends. Rappelons que, d’après les éléments de l’enquête, l’origine de cet assassinat serait une énième bataille entre la femme de Jean-Pierre Pothin et de Philippe Robert dit Thérinca.
Une fois les faits présentés, la greffière énonce la personnalité de l’accusé, son parcours professionnel et hélas ses déboires judiciaires. Il est 9 h 25, la lecture de l’ordonnance de mise en accusation est terminée. Le président Szysz s’adresse à l’accusé qui se lève dans le box.
Celui-ci reconnaît avoir tiré sur le Lion des Camélias, mais pas l’avoir fait avec préméditation. Une minute plus tard, on décortique alors la personnalité de l’accusé. Sa naissance, sa famille. Il a été élevé par sa grand-mère, sa famille était pauvre. Il a vécu dans l’insécurité, une situation qui par la suite aurait déclenché cette impulsivité grandissante. On évoque également ses études, sa formation de ferrailleur qui a abouti à aucun diplôme.
Jean-Pierre Pothin attendra d’être derrière les barreaux une première fois en 1986 pour passer son Certificat d’études. Il ressortira et entrera à la ville de Saint-Denis en 1989 où il travaillera jusqu’en 2006. Cette année-là, il sera de nouveau devant la justice pour des faits de violence sur son lieu de travail. Pourtant, tout allait bien, il était apprécié dans et pour son travail. Il était assidu.
Dans son foyer, c’était également quelqu’un de normal, qui s’occupait de ses deux enfants, « un papa poule », un mari non violent, un homme sain, sans souci, « c’était quelqu’un de bien », dit-on partout. Malgré ses tatouages révélateurs du style « la vie ou la mort » sur une partie de son corps, rien ne pouvait visiblement faire penser que Jean-Pierre Pothin aurait pu en arriver au pire un 25 août 2008.
Il aime le vélo, la course à pied, « des sports solitaires, il n’est pas le violent qu’on veut bien décrire », souligne Me Anilha, avocate de la défense. Le président accentue d’ailleurs sur les performances sportives de Jean-Pierre Pothin, notamment celles obtenues au Grand Raid.
Jean-Pierre Pothin, au travail, a simplement du mal visiblement à supporter la hiérarchie. A cause des faits de violence, il finit rappelons-le par être licencié, ce qui le rend encore plus épidermique. « Ce qu’on dit de vous vous affecte beaucoup », rappelle le président. L’accusé répond : « Oui. Je suis fragile à l’intérieur, Je suis un être humain », déclare Jean-Pierre Pothin tout en faisant référence à son licenciement.
Il apparaît que l’accusé, bientôt 43 ans en juillet prochain, se sent souvent persécuté. Il reporte souvent la faute sur les autres, ce qui sous-entendrait qu’ « il n’assume pas ses actes » , souligne Me Morel, avocat de la partie civile. Il a par ailleurs manifesté beaucoup de regrets pour sa victime et parle souvent de « sa vie gâchée ».
Selon les experts psychiatres, Jean-Pierre Pothin n’aurait malgré son acte criminel pas de trouble dissociatif, aucun trouble de la pensée, aucune construction délirante dans le discours, aucun trouble psychotique. Psychiatriquement parlant, Jean-Pierre Pothin serait donc tout à fait normal. De simples comportements de troubles sociaux sont constatés.
Il est 10 heures, la parole est donnée à l’accusé. Jean-Pierre Pothin n’a rien à ajouter concernant les détails de sa vie privée. Il explique : « J’ai toujours respecté M. Philippe. Il y a eu simplement deux accidents, dont un devant un supermarché. Il était gardien de sécurité et j’avais pris quelque chose ». Il poursuit : « Je n’aimais pas ces problèmes de ralé-poussé.. Je m’intéressais au sport, c’est tout », avoue l’accusé.
Il est à peine 7 h 30 et les gens commencent à franchir le portail d’entrée de la cour d’assises. Dans une heure, le procès de Jean-Pierre Pothin, auteur présumé du meurtre du Lion des Camélias, Philippe Robert dit Thérinca va débuter.
Rappelons que ce meurtre a été commis le 25 août 2008 au 26 allée des Cotonniers dans le quartier des Camélias, qu’il a ému toute la Réunion. La salle d’audience se remplit rapidement. Il y a même une classe de première du lycée Moulin Joli de La Possession aux premières loges.
Il est 8 h 40. Jean-Pierre Pothin, l’accusé, fait son entrée, entouré de trois policiers. Le président Szysz entre alors dans la salle. Tout le monde se lève. Le président demande à l’accusé de décliner son identité, ce qu’il fait timidement.
L’heure de l’appel des jurés est arrivée. Ils sont tirés au sort. Douze au total. Il est 8 h 51. Le jury est maintenant composé. Le procès peut commencer. Les membres du jury prêtent alors serment. L’appel des témoins de la partie civile et de la défense est lancé par l’huissier. Tous viennent à la barre, à la queue leu leu. Certains seront entendus cet après-midi, les autres demain matin.
Il est 9 h 04. Le temps de la lecture de l’ordonnance de mise en accusation. C’est le rappel des faits, de ce qui s’est passé le soir du 25 août 2008 vers 18 h. Le soir où le Lion des Camélias a perdu la vie, tué d’une balle en plein abdomen, balle tirée d’un fusil de chasse calibre 12 que tenait son ami Jean-Pierre Pothin.
Chronologiquement, la greffière rappelle les faits de ce drame des Camélias qui avait à l’époque fait couler beaucoup d’encre, remontant même aux événements qui se sont produits vingt ans auparavant. A cette période déjà, les femmes de la victime et de l’auteur présumé de l’homicide volontaire avaient des différends. Rappelons que, d’après les éléments de l’enquête, l’origine de cet assassinat serait une énième bataille entre la femme de Jean-Pierre Pothin et de Philippe Robert dit Thérinca.
Une fois les faits présentés, la greffière énonce la personnalité de l’accusé, son parcours professionnel et hélas ses déboires judiciaires. Il est 9 h 25, la lecture de l’ordonnance de mise en accusation est terminée. Le président Szysz s’adresse à l’accusé qui se lève dans le box.
Celui-ci reconnaît avoir tiré sur le Lion des Camélias, mais pas l’avoir fait avec préméditation. Une minute plus tard, on décortique alors la personnalité de l’accusé. Sa naissance, sa famille. Il a été élevé par sa grand-mère, sa famille était pauvre. Il a vécu dans l’insécurité, une situation qui par la suite aurait déclenché cette impulsivité grandissante. On évoque également ses études, sa formation de ferrailleur qui a abouti à aucun diplôme.
Jean-Pierre Pothin attendra d’être derrière les barreaux une première fois en 1986 pour passer son Certificat d’études. Il ressortira et entrera à la ville de Saint-Denis en 1989 où il travaillera jusqu’en 2006. Cette année-là, il sera de nouveau devant la justice pour des faits de violence sur son lieu de travail. Pourtant, tout allait bien, il était apprécié dans et pour son travail. Il était assidu.
Dans son foyer, c’était également quelqu’un de normal, qui s’occupait de ses deux enfants, « un papa poule », un mari non violent, un homme sain, sans souci, « c’était quelqu’un de bien », dit-on partout. Malgré ses tatouages révélateurs du style « la vie ou la mort » sur une partie de son corps, rien ne pouvait visiblement faire penser que Jean-Pierre Pothin aurait pu en arriver au pire un 25 août 2008.
Il aime le vélo, la course à pied, « des sports solitaires, il n’est pas le violent qu’on veut bien décrire », souligne Me Anilha, avocate de la défense. Le président accentue d’ailleurs sur les performances sportives de Jean-Pierre Pothin, notamment celles obtenues au Grand Raid.
Jean-Pierre Pothin, au travail, a simplement du mal visiblement à supporter la hiérarchie. A cause des faits de violence, il finit rappelons-le par être licencié, ce qui le rend encore plus épidermique. « Ce qu’on dit de vous vous affecte beaucoup », rappelle le président. L’accusé répond : « Oui. Je suis fragile à l’intérieur, Je suis un être humain », déclare Jean-Pierre Pothin tout en faisant référence à son licenciement.
Il apparaît que l’accusé, bientôt 43 ans en juillet prochain, se sent souvent persécuté. Il reporte souvent la faute sur les autres, ce qui sous-entendrait qu’ « il n’assume pas ses actes » , souligne Me Morel, avocat de la partie civile. Il a par ailleurs manifesté beaucoup de regrets pour sa victime et parle souvent de « sa vie gâchée ».
Selon les experts psychiatres, Jean-Pierre Pothin n’aurait malgré son acte criminel pas de trouble dissociatif, aucun trouble de la pensée, aucune construction délirante dans le discours, aucun trouble psychotique. Psychiatriquement parlant, Jean-Pierre Pothin serait donc tout à fait normal. De simples comportements de troubles sociaux sont constatés.
Il est 10 heures, la parole est donnée à l’accusé. Jean-Pierre Pothin n’a rien à ajouter concernant les détails de sa vie privée. Il explique : « J’ai toujours respecté M. Philippe. Il y a eu simplement deux accidents, dont un devant un supermarché. Il était gardien de sécurité et j’avais pris quelque chose ». Il poursuit : « Je n’aimais pas ces problèmes de ralé-poussé.. Je m’intéressais au sport, c’est tout », avoue l’accusé.