Les indicateurs des gendarmes du GIR de Mayotte ont été entendus dans le cadre de l’instruction de l’affaire Roukia. Ils affirment que les gendarmes auraient mis en circulation la drogue qui lui aurait coûté la vie.
Depuis lundi, les personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire Roukia sont entendues par le juge Hakim Karki au Tribunal de Champ Fleuri. Aujourd’hui, deux indicateurs des gendarmes, qui auraient fait parti du réseau de trafic de drogue ont été convoqués au tribunal.
Selon un des hommes entendus aujourd’hui, la drogue qui a coûté la vie à la jeune Roukia aurait été mise en circulation par des gendarmes du Groupe d’intervention régional de Mayotte. "C’est eux qui ont fait venir la drogue à Mayotte en juin", déclare l’informateur de 44 ans.
Son avocat est catégorique. "Je pense qu’il y a des vérités qui ne souffrent d’aucune contestation, on sait que cette jeune fille est morte parce qu’elle a consommé de l’héroïne qui a été mise en circulation par des personnes que nous connaissons", affirme Maître Saïd Larifou, "les déclarations ont été très très claires et des vérifications ont été faites pour savoir si elles sont crédibles."
Les auditions et les confrontations devraient continuer dans la semaine, l’ex-petite ami de Roukia, qui aurait déplacé son corps après son overdose pourrait être à nouveau entendu par le juge d’instruction de l’affaire.