La thèse criminelle est privilégiée dans l’affaire Carl Davis, ce marin retrouvé mort en novembre 2011 en contre-bas de la route du Littoral.
L’affaire Carl Davies se poursuit et le vice-procureur de la République, Dominique Auter, a fait un point sur le dossier ce matin. Les enquêteurs privilégient la thèse criminelle. Une piste est favorisée, mais les forces de l’ordre ne veulent pas communiquer à ce sujet pour l’instant.
"On peut dire qu’on a une piste sérieuse", précise Donimique Auter. Il ajoute par ailleurs qu’il ne veut pas "donner de faux espoirs à la famille", mais il y a bien une piste qui sera creusée. Police et gendarmes travaillent au quotidien avec les forces de l’ordre britanniques pour faire avancer le dossier.
Pour rappel, le cadavre de Carl Davies a été découvert le 9 novembre dernier en contrebas d’une ravine derrière la caserne du RSMA, à proximité de l’entrée de la route du littoral. C’est un militaire du RSMA qui avait donné l’alerte en trouvant la dépouille du jeune marin. Agé de 33 ans, le jeune homme est arrivé le 7 novembre dernier à la Réunion, à bord du porte-conteneurs l’Atlantic Trader. Au sein du bateau, le ressortissant britannique avait pour fonction d’assurer la sécurité, notamment dans la lutte contre la piraterie. Assurant une mission sensible au sein de l’embarcation, le jeune marin est parti en soirée avec plusieurs de ses co-équipiers. Il n’est jamais revenu au bateau.
Son corps a été retrouvé en bas d’une ravine avec des traces de griffures. Les premières constatations laissaient penser à une chute. Pour écarter définitivement les autres hypothèses, un examen médico-légal a été pratiqué sur son cadavre. L’expertise médicale a révélé que le jeune homme de 33 ans a reçu un coup à la tête et un autre au ventre porté à l’arme blanche.
Une information judiciaire a été ouverte et une plainte contre X pour meurtre et viol a été déposée. Après un examen médico-légal plus approfondi, l’hypothèse du viol est écarté de l’enquête. Les enquêteurs ont reconstitué la dernière soirée du marin britannique à La Réunion, ce qui leur ont permis de rejeter toute thèse d’agression raciste. L’appel à témoins des parents n’a rien donné.
Une affaire qui avait suscitée une vive émotion en Angleterre, plus précisément dans la région de Kent, d’où était originaire le marin. Quelques jours après le rapport d’expertise médico-légal, de nouvelles recherches ont été menées pour effectuer plusieurs relevés.