Les parents du jeune Joseph Domergue seront confrontés demain à l’adolescent soupçonné d’avoir abusé sexuellement de leurs fils à Rodez, en 2007. Une épreuve particulièrement douloureuse qui a été compliquée par la délocalisation du procès à la Réunion. Malgré la contestation des parents, le jeune prévenu qui réside désormais dans notre département sera jugé à la Réunion et non en Métropole. Le procès se déroulera à huis clos.
Marie-Bernadette et Guy Domergue sont à la Réunion. Les parents du jeune Joseph - qui s’est suicidé après avoir avoué à ses parents les abus sexuels dont il a fait l’objet - ont été contraints de faire le voyage pour suivre le procès de l’agresseur présumé de leur fils.
Les parents meurtris par le suicide de leur garçon, et révulsés par les sévices qu’il aurait subis ont demandé à la justice de Rodez de juger ce dossier plus que délicat. Requête invalidée à leur grand regret. Le prévenu, un adolescent aujourd’hui âgé d’une quinzaine d’années a déménagé avec sa famille à la Réunion, ce qui a motivé la justice à délocaliser le procès dans notre département.
Refusant catégoriquement d’assister au procès par visio-conférence, Marie-Bernadette et Guy Domergue ont pris l’avion lundi 7 mars, direction la Réunion. Demain, ils assisteront, devant le tribunal pour enfants au procès d’un adolescent. Les faits qui lui sont reprochés sont les suivants : attouchements sexuels sur mineur. Le jeune adolescent devra répondre de ces accusations et expliquer des faits commis en 2007.
Si leurs billets d’avion ont été pris en charge par la justice, les parents en deuil depuis 2007, crient au scandale et dénoncent la délocalisation du procès, estimant que le prévenu doit être jugé dans le département où les faits ont été commis. Ainsi qu’on peut le lire sur les sites de La Dépêche et de France 3, pour les soutenir et défendre leurs intérêts, Me Stéphane Mazars, leur avocat a fait le déplacement ( son billet à lui n’a pas été payé).
La famille de Joseph s’indigne également devant la qualification des faits. Pour les parents du défunt, aucun doute, leur fils a été victime de viol. Or, ce mercredi 9 mars l’adolescent sera jugé pour attouchements.