L’homme gérant le club échangiste l’Anthurium, fermé en 2008, a dû s’expliquer devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis ce mardi pour proxénétisme et travail dissimulé. Le vigile de l’établissement a comparu à ses côtés. L’ancien tenancier du club a été condamné à 8 mois de prison avec sursis.
L’affaire du club de l’Anthurium avait défrayé la chronique en 2008. Avant de fermer définitivement ses portes, le club libertin basé dans l’Est proposait à ses clients de profiter d’un SPA le matin et de participer à des soirées anti-conformistes le soir. Un programme loin d’être transparent comme l’avait révélé l’enquête portant sur des soupçons de travail dissimulé et qui avait finalement conduit à une affaire de proxénétisme et à une saisie particulièrement importante d’arme à feu.
Le directeur de l’établissement situé chemin Lagourgue est accusé d’avoir organisé et tiré des bénéfices financiers d’activités de prostitution. A l’époque, certaines jeunes filles avaient affirmé avoir été forcées à des relations sexuelles.
Un dossier examiné en à peine 15 minutes, "C’était le fruit d’une très mauvaise gestion ça il faut le reconnaître qui a pu amener à certaines dérives de la part des employés, mais il n’y avait pas une vraie organisation destinée à établir une maison close et de tirer profit de cela", explique l’avocat de la défense, estimant que certaines employées trouvaient des avantages à cette activité. "Certaines pouvaient toucher les Assedic à côté ou venir quand elles voulaient".
A la barre, le gérant, poursuivi pour proxénétisme et travail dissimulé, reconnaît des dérapages. Une seule des employées pratiquait des massages avec finition. Le vigile, chez qui plus d’une quarantaine d’armes à feu avaient été retrouvées, a expliqué être un passionné à la tête d’une collection.
Comparaissant libres au tribunal correctionnel de Saint-Denis, les deux prévenus ont été fixés sur leur sort au cours de la soirée. Le gérant de l’établissement a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et son vigile a vu ses armes confisquées.