Le tribunal de Saint-Denis rend sa décision ce jeudi dans l’affaire de la pension marron à Saint-André. Le parquet a fait appel de la décision concernant le placement de la propriétaire et son employée sous contrôle judiciaire.
Placées sous contrôle judiciaire le 23 février dernier, le parquet de Saint-Denis a demandé à ce que les deux femmes soient écrouées le temps de l’enquête. La propriétaire et son employée connaîtront la peine qu’elles écopent ce jeudi.
La représentante du Parquet de Saint-Denis a requis le placement en détention provisoire de la propriétaire et de son employée. En effet, les deux femmes avaient été mises sous contrôle judiciaire à l’issue de leur garde à vue au commissariat de Saint-André et de leur interrogatoire par le juge d’instruction du tribunal de Saint-Denis.
Selon nos confrères du Quotidien de La Réunion, le Parquet craint que la propriétaire réitère les faits et fasse pression sur les familles. "Les comptes bancaires des hébergés ont été vidés tous les mois sans leur consentement", rapporte les enquêteurs.
Deux femmes ont été placées en garde à vue au commissariat de Saint-André. Elles sont suspectées d’avoir accueilli des gramounes dans des conditions désastreuses, sans agrément du Conseil départemental. "Dans un lit, sans drap, sans couverture, avec ses vêtements plein d’urine", témoignant avec émotions la fille d’un des pensionnaires dans notre journal.
La pension a fermé ses portes le 23 février.
Les personnes âgées étaient totalement privées de soins. Coups de fouet, frappés à main nue... Les gramounes ont tous été transférés dans d’autres établissements, tandis que d’autres ont subi des examens complémentaires au CHU de Bellepierre.