La situation d’un quinquagénaire qui n’a d’autre lieu où dormir que son véhicule est mis en lumière par le député Jean-Hugues Ratenon pour dénoncer le mal-logement à La Réunion.
Le député Jean-Hugues Ratenon est reçu ce mardi à la sous-préfecture de Saint-Benoît pour évoquer le mal-logement et notamment le cas d’un quinquagénaire qui n’a d’autre lieu pour dormir que sa voiture.
Jean-Hugues Ratenon explique avoir rencontré l’homme lundi après-midi. Il vivrait dans sa voiture depuis un an. La situation serait connue du CCAS de Bras-Panon et de la mairie.
Le député déclare que l’homme a assuré avoir tenté de régler sa situation de façon discrète mais sans succès.
Jean-Hugues Ratenon déplore que le quinquagénaire se trouve dans cette situation en cette période de fortes chaleurs et de fortes pluies en saison cyclonique.
Le parlementaire demande aussi sur les réseaux sociaux à ce que le maire de Bras-Panon, Daniel Gonthier, fasse "le nécessaire rapidement cette semaine". L’élu ajoute qu’il se verrait dans le cas contraire "dans l’obligation de porter plainte pour non-assistance à personne en danger."
"Une pré-commission enregistrera le dossier dès demain matin, mardi 07 février. Dossier qui sera présenté en commission le 14 février pour validation. Une demande de FSL (fond social pour le logement) et une demande d’aide aux mobiliers seront transmises aux services compétents dans les prochains jours. L’étalement de la caution est envisagé. Une proposition d’hébergement a été faite mais Mr CLAIN souhaite rester dans sa voiture et se préparer à rentrer dans son logement le 14 février."
"L’action sociale est mon engagement quotidien, mon moteur. Chaque personne est unique et mérite que l’on prenne, sérieusement, le temps de s’y consacrer. Nul ne peut prétendre aujourd’hui détenir la parole pour solutionner l’ensemble des situations les plus critiques qui doivent être suivies au quotidien. Demandons-nous si l’exploit de régler, ça et là, une affaire donne la légitimité de remettre en cause le travail d’évaluation sociale et de suivi pour le bien-être du plus grand nombre que nous menons avec notre action sociale au quotidien."
"Je prends personnellement le temps de recevoir et d’écouter toutes les personnes qui sont dans le besoin, avant de solliciter la mise en place d’une démarche d’accompagnement, où tout le monde doit gagner. J’ai donc personnellement rencontré cet homme de 51 ans, pris pour cible ou utilisé – chacun appréciera la formulation adéquate – par ceux qui détiendraient les clefs de l’ensemble des savoirs, titulaire d’une prétendue chaire sociale soudaine à l’Assemblée nationale."
"Je ne m’abaisserai pas à détailler l’ensemble des solutions qui ont été proposées à cette personne pris par un marchand de sommeil et qui, à chaque fois, ont été refusées. C’est dans le respect de sa personnalité et de ses choix de vie que je m’en tiendrai au respect de l’humain et à la déontologie que doit observer chaque jour un élu de la République."