Rénové en 2012, le gymnase Joseph-Bédier est toujours fermé à Saint-André, car il est non-conforme aux régles de sécurité. Des malfaçons ont été relevées, les travaux ne devraient pas reprendre avant 2018.
A Saint-André, le gymnase Joseph-Bédier est bien connu des habitants. Non pas en raison de la qualité de son infrastructure, mais parce qu’il est désespérément fermé, malgré des rénovations réalisées en 2012 pour un montant de 2,9 millions d’euros de rénovations. Mais d’importantes malfaçons ont été découvertes, alors que devait être installé le plus grand mur d’escalade de La Réunion.
"C’est dommage car ça a déjà été construit, et il pourrait permettre aux jeunes de se dépenser, et de faire des activités autre que de rester devant la télévision."
Le début des ennuis débute en 2012. Après le coulage de la dalle, des fissures sont constatées ; une première expertise est demandée par la mairie.
"Il fallait tout démolir parce que le ferraillage n’était pas respecté", indique Dominique Goumane, directeur des sports à la ville de Saint-André.
S’ensuit une longue procédure judiciaire. Fin 2016, un compromis est trouvé avec l’assureur : 540 000 euros d’indemnités. Les travaux reprennent. "L’entreprise qui était en charge du démolissage et de la reconstruction de la dalle constate que dessous il y avait encore plus de dommages et de malfaçons constatés lors de la première expertise, d’où l’arrêt du chantier, et nous avons saisi une nouvelle fois le tribunal", poursuit Dominique Goumane.
Aujourd’hui, le chantier est à l’arrêt, et l’ouvrage interdit au public. En attendant la réouverture du gymnase, la ville de Saint-André débourse 2 500 euros chaque mois pour le stockage des équipements. "C’est le stockage du mur d’escalade, le plus grand de l’océan Indien qui fait 15 mètres de haut, et le faux-plafond qui doit venir sous l’ouvrage qui sont stockés au Port."
Les expertises sont en cours, la ville de Saint-André attend la décision finale du tribunal.