Après l’accident d’hier à Tan rouge où un enfant de 19 mois a perdu la vie après avoir été renversé par la voiture de son père dans la cour de la maison, plusieurs pompiers ont demandé à être pris en charge par un psychologue. Ce matin, une spécialiste est venue à la rencontre de deux pompiers du Bernica. Ceux des casernes de Saint-Paul et de Trois-Bassins devraient être entendus dans les prochains jours.
Ce dimanche matin à la Caserne du Bernica, deux pompiers ont eu besoin de libérer leur parole. Derrière une porte, pendant 45 minutes, ils s’entretiennent avec une psychologue.
"Le métier de pompier est à haut risque, que ce soit physique mais également psychologique, car il faut être capable de continuer à intervenir, tout en se préservant soi-même émotionnellement", explique Lucie Lallemand, psychologue au service de Santé du Sdis974.
Hier ces deux pompiers interviennent à Bras-Canot. Alors qu’il manoeuvrait, un père de famille écrase accidentellement son enfant, âgé de 19 mois. Choqués, les secouristes demandent à être relevés. La cellule d’accompagnement psychologique est aussi déclenchée.
"Les interventions sur les enfants sont toujours très problématiques, car cela fait référence à ce qu’on peut vivre dans sa vie personnelle. Par rapport à ses enfants on peut être amené à comparer la situation. Ce type d’intervention est bien souvent le plus traumatisant", poursuit Lucie Lallemand.
Les autres pompiers mobilisés pourraient être reçus dans les prochains jours. Deux à trois débriefings psychologique ont lieu chaque année au sein du Sdis974.