Suite à une forte exposition à des radiations alors qu’il suivait un traitement au CHU de Saint-Pierre en 2009, Bernard Picard a dû être amputé d’une jambe. Le procès contre l’établissement hospitalier s’est déroulé ce jeudi 6 juillet au tribunal administratif. L’affaire a été mise en délibéré.
En 2009, pensant avoir un durillon au pied droit, Bernard Picard consulte et se rend au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Saint-Pierre.
Originaire de la Rivière Saint-Louis, l’homme, âgé de 69 ans, est en fait atteint d’une tumeur évolutive. Il suit alors un traitement par radiothérapie.
"Tous les tissus en périphérie de la zone malade ont été nécrosés"
Selon maître Alain Antoine, son avocat spécialiste en responsabilité médicale, plusieurs fautes ont été commises.
"L’hôpital a décidé de le soigner par radiothérapie. C’était une première faute car ce n’était pas du tout adapté à la lésion constatée sur le corps de M. Picard. Pire, la radiothérapie, je vais être courtois, n’a pas été menée dans les règles de l’art. On a eu un surdosage, ce qui fait que tous les tissus en périphérie de la zone malade ont été nécrosés".
Traité pour une tumeur évolutive, il est amputé trois ans plus tard
Mais, après avoir reçu une surdose de radiations, le sexagénaire perd l’usage de sa jambe droite. Il doit être amputé trois années plus tard.
"Ma vie est foutue, mi peut plus faire sak mi veut. Mi doit toujours prend un bâton pour marcher, sinon mi perd l’équilibre."
Le retraité de 69 ans demande 600 000 euros au CHU de Saint-Pierre. Le procès s’est déroulé ce jeudi 6 juillet au tribunal administratif.
L’affaire a été mise en délibéré à une date ultérieure.