Marlène Oulédi a pris place dans le box des accusés de la cour d’assises ce matin. Cette dernière est accusée d’avoir empoisonné son mari Éric Samy avec l’aide de son amant, François Chari, un sorcier tisaneur. Les filles d’Eric Samy réclament justice après plus de 3 ans d’attentes. L’une d’entre elles a accepté de se livrer au micro d’Antenne Réunion.
La famille Samy souhaite "Que justice soit faite"
Les filles d’Éric Samy réclament que justice soit faite. Après la mort de leur père, la famille Samy s’est étonnée du comportement de la veuve.
Et c’est grâce à des appels anonymes que les deux filles d’Eric Samy ont pu éclaircir la situation. Ce sont elles qui ont déposé plainte en avril 2014, soit quatre mois après la mort d’Éric Samy.
L’une des filles d’Éric Samy a accepté de se confier au micro d’Antenne Réunion : "Cela fait déjà 3 ans et demi que nous sommes dans l’attente. Trois ans que nous avons perdu notre père, c’est très difficile surtout quand c’est quelqu’un d’aussi proche, c’était notre pilier. Nous voulons que justice soit faite, que justice soit rendue. Il y a deux accusés principaux, mais il y a peut-être des complices. J’ai vraiment envie que le mal qu’ils nous ont fait, soit puni."
Margaret, la soeur d’Eric Samy souhaite également "que justice soit faite". Pour elle, le choc a été immense lorsqu’elle a appris la mort de son frère, moins de 24 heures après l’avoir vu. "Pour moi, ce n’est pas du tout une mort naturelle. J’ai appris beaucoup de choses lors de ce procès. Il y a encore beaucoup à apprendre !"
François Chari nie les faits
Rapidement après l’annonce de la mort de la victime, le doute s’installe dans sa famille. Une remise en question confirmée lorsque les enfants de l’entrepreneur décédé reçoivent deux appels téléphoniques anonymes.
Au bout du fil, une personne leur révèle que "leur père n’est pas mort comme ça", et que "ce n’était pas la première fois qu’elle faisait ça", faisant référence à la femme d’Eric Samy.
Coup de théâtre ce mercredi. Face aux jurés de la cour d’assises de Saint-Denis, François Chari nie la totalité des faits qui lui sont reprochés. Ce dernier n’assume en rien sa "prétendue complicité".
"La complicité de mon client n’est pas établie"
L’avocat de François Charni s’exprime :
"Dès le départ de ce procès, la complicité n’a pas été établie. Mon client a clairement affirmé qu’il n’était pas complice de l’empoisonnement, en tout cas de la mort de la victime. On s’est servi de mon client. Mais à l’heure actuelle, rien ne l’accuse."
Marlène Oulédi et son amant
François Chari risquent la prison à perpétuité.
Les accusés seront fixés sur leur sort à l’issue de trois jours de procès. Le verdict est donc attendu le vendredi 2 juin.