Deuxième jour de procès pour Marlène Oulédi. La seconde épouse d’Éric Samy est accusée de l’avoir empoisonné avec l’aide de son amant, François Chari, un sorcier tisaneur. Les 2 amants doivent faire face à la justice dans le cadre d’un procès aux assises prévu sur 3 jours. Le couple est accusé d’avoir planifié et déguisé la mort d’Éric Samy. Le mobile serait l’argent et les biens de la victime. Les deux accusés nient les faits. Ce matin, la demi-soeur de Marlène Oulédi a décrit l’accusée comme étant une femme "manipulatrice qui ne pense qu’à l’argent".
Des révélations chocs
Dès le début de cette deuxième journée, c’est la demi-soeur de
Marlène Oulédi qui a été appelée à la barre pour témoigner. Cette dernière accable sa soeur, elle la décrit comme quelqu’un de
"manipulatrice" et
"qui ne pensait qu’à l’argent".
"Elle n’avait pas semblé affectée par la mort de son mari", déclare la demi-soeur de Marlène Oulédi.
C’est un deuxième jour propice aux révélations chocs. La demi-soeur de
Marlène Oulédi a affirmé qu’elle était également la maîtresse de
François Chari, le tisaneur.
Hier,
François Chari niait tous les faits qui lui étaient reprochés. Aujourd’hui nouveau retournement de situation.
François Chari avoue avoir tué Éric Samy, en novembre 2013.
Une première journée aux Assises
Marlène Oulédi et François Chari se trouvaient hier dans le box des accusés. Le procès s’étend sur 3 jours, ils seront de retour aux devant les jurés de la cour d’assises aujourd’hui.
Éric Samy est mort durant la nuit du 19 au 20 novembre mais le médecin a tout d’abord estimé qu’il s’agissait d’une mort naturelle. Aucune trace suspecte n’avait été constatée sur le corps de la victime. Mais pour les deux filles d’Éric Samy - alors âgées de 16 et 20 ans -, le doute s’est rapidement installé...
Une remise en question confirmée lorsque les enfants de l’entrepreneur décédé ont reçu plusieurs appels téléphoniques anonyme mettant directement en cause leur belle-mère, Marlène Oulédi.
Hier, l’une des filles d’Éric Samy a accepté de se confier : "Cela fait déjà 3 ans et demi que nous sommes dans l’attente. Nous voulons que justice soit faite, que justice soit rendue. Il y a 2 accusés principaux, mais il y a peut-être des complices."
Les accusés, qui avaient en tête d’éliminer les filles également, risquent aujourd’hui la prison à perpétuité.
Rappel des faits
Le 20 novembre 2013 à la Grande Montée, Éric Samy, un entrepreneur Sainte-Marien décède. Ce n’est que plus de six mois après que le pot-aux-roses est découvert.
Rapidement après l’annonce de la mort de la victime, le doute s’installe dans sa famille. Une remise en question confirmée lorsque les enfants de l’entrepreneur décédé reçoivent deux appels téléphoniques anonymes.
Au bout du fil, une personne leur révèle que "leur père n’était pas mort comme ça", et que "ce n’était pas la première fois qu’elle faisait ça", faisant référence à la femme d’Eric Samy.
Un mobile pour l’assassinat est évoqué : la moitié de l’héritage de l’entrepreneur Sainte-Marien.
Coup de théâtre dans l’affaire Oulédi
François Chari a déclaré être l’auteur des coups de téléphone anonyme adressé aux filles du défunt. Après l’exhumation du corps en 2014, une autopsie a été réalisée et des analyses toxicologiques ont révélé la véritable cause de la mort du cinquantaine.
Éric Samy a été empoisonné.
François Chari a raconté aux enquêteurs qu’il avait accepté de concocter la boisson mortelle, avec la promesse d’avoir
100 000 euros. Mis en examen,
Marlène Oulédi a été placé en détention provisoire le 31 juillet 2014.
"Le tisaneur" quant à lui comparaît libre. Les deux accusés encourent une peine de réclusion criminelle à perpétuité.