6 mois après les faits, le père d’un cycliste était appelé à comparaître devant le Tribunal correctionnel. En septembre dernier, durant le Tour Cycliste Antenne Réunion, il a renversé des barrières, provoquant la chute de plusieurs participants. À l’origine de sa colère : le refus de l’organisation d’arrêter la course après la chute de son fils. À la demande de son avocat Georges-André Hoarau, l’affaire a été renvoyée au 15 juin prochain.
Ces images avaient choqué le monde du cyclisme en septembre dernier durant le Tour Cycliste Antenne Réunion.
Bernard Boyer, le père d’un des participants s’énerve, il déplace une rangée de barrières, et les met en travers de la route, alors même que les coureurs s’apprêtent a passer la ligne d’arrivée. Plusieurs d’entre eux chutent et se blessent.
Ce père de famille entend protester, suite au refus de l’organisation de stopper la course, alors que son fils vient de chuter dans un sprint avec un autre coureur. Le bâtonnier Georges-André Hoarau, avocat du prévenu, compte demander le renvoi de l’affaire prévue aujourd’hui au tribunal de Champ Fleuri.
"Ils auraient dû interrompre cette course, à partir du moment où il y a un changement d’itinéraire, qui n’était ni prévu, ni assuré par la préfecture. Et, d’autre part, lorsqu’il y a eu un premier accident avec Jonathan Boyer qui a été blessé, ils auraient dû interrompre la course, et ce n’a pas été le cas. Nous avons déposé plainte et n’avons pas encore eu de retour".
Georges-André Hoarau, l’avocat du père de famille estime que les faits commis par son client sont graves. Depuis le mois de septembre, il maintient la même version.
"Il ne pouvait pas laisser les choses se faire ainsi. Je l’avais dit à l’époque et je le pense toujours, il n’avait pas le droit de le faire. C’était inacceptable, mais il avait le devoir de le faire. Que se serait-il passé s’il n’avait pas interrompu ce sprint final. Son fils par terre, sur la chaussée, une cinquantaine de cyclistes qui arrivaient à vive allure. Je ne sais pas si son fils aurait été encore là aujourd’hui".
Aujourd’hui, le Vélo Club de Saint-Denis (VCSD), organisateur du Tour de l’île, était présent pour se constituer partie civile. Pour le Club, le bilan humain aurait pu être dramatique, et cet acte a terni l’image du Tour Cycliste.
Le prévenu, jugé pour violence avec arme, encourt 3 ans de prison et 75 000 euros d’amende.
Mais, à la demande de Me Georges-André Hoarau, l’affaire a été renvoyée au 15 juin prochain.
Retrouvez le résumé de l’affaire dans la vidéo ci-jointe