C’était il y a cinquante ans jour pour jour. Le 28 mars 1967, 29 personnes - dont huit collégiens - ont été tuées dans un accident mortel à Saint-Leu, au niveau de la Ravine des Poux. C’est l’accident de la route le plus meurtrier survenu à La Réunion. Le car de ligne des hauts en provenance de Trois-Bassins et en direction de Saint-Pierre a basculé dans la Ravine des Poux sur la RD 13 à Saint-Leu.
Un terrible accident s’est produit à La Réunion il y a cinquante ans jour pour jour. La Réunion a été endeuillée avec un lourd bilan suite à cet accident de la route.
29 personnes sont décédées dans cet accident de car, dont huit adolescents. 31 personnes ont été blessées.
Le car de ligne des hauts en provenance de Trois-Bassins et en direction de Saint-Pierre bascule dans la Ravine des Poux sur la RD 13 à Saint-Leu.
50 ans après, cet accident reste le plus dramatique de l’île faisant 31 blessés et 29 morts dont 8 collégiens.
Rescapée, Simone Yee-Chong-Tchi-Kan a accepté de témoigner cinquante ans après ce drame.
Au moment des faits, Simone Yee-Chong-Tchi-Kan était collégienne. "On était tous là dans le bus, on discutait... Et tout d’un coup, on a senti le car se pencher. Personnellement, j’ai senti le car se pencher... Ma tête a cogné le toit du car et là, je n’ai plus aucun souvenir... Et je me suis réveillée suspendue dans les arbres".
"J’entendais des cris... Et je voyais les personnes crier et pleurer. Il me semble que quelqu’un m’a lancé une corde. J’ai essayé de l’attraper mais c’était très difficile...".
Simone Yee-Chong-Tchi-Kan n’était qu’une petite fille le 28 mars 1967 et elle ne pourra jamais oublier les cris le jour de l’accident.
Michel Alexandre est aussi un rescapé de ce terrible accident survenu à la ravine des Poux le 28 mars 1967. Aujourd’hui âgé de 84 ans, il se rappelle avec précision de cet accident de car.
Cinquante ans après ce tragique accident, les familles endueillées cherchent encore des explications. Cinquante après, Annie-Paule cherche encore des réponses. "J’existe, j’ai un nom... Mais je ne connais pas mon géniteur" : cette femme est née en juillet 1967, quatre mois après le décès de son père. "On m’a appris que mon papa était parti, on m’a emmené au cimetière... Mais dans ma vie, il y a un gros manque".
"La mort ne s’oublie pas" explique la soeur d’une victime.
Pour panser leurs plaies, les proches des victimes ont monté un collectif. Il y a trente ans, une stèle a été érigée sur les lieux du drame. Et pour tenter de se reconstruire et essayer de comprendre ce qui s’est réellement produit le 28 mars 1967, un Mémoire - réalisé en collaboration avec deux Historiens - est en préparation.