La victime dans l’affaire de soupçons de viols et d’agression sexuelle sur mineur à la Plaine-des-Palmistes s’est confiée la semaine dernière au père Sébastien Vaast, aumônier de l’Université. Il a été la première personne à entendre les déclarations du jeune homme.
"C’est la première fois que je reçois un témoignage d’une telle gravité. Un jeune étudiant s’est confié à moi un soir de la semaine dernière, pour me dire ce qu’il avait vécu et subi de la part de ce prêtre", explique Sébastien Vaast.
"C’était un moment difficile pour lui et je suis quelque part heureux qu’il ai pu trouver dans ce cadre de l’aumônerie, un lieu suffisamment de confiance et de liberté de parole pour oser pouvoir mettre des mots sur ce qu’il avait subi", relate l’aumônier de l’Université.
Dès le lendemain, l’évêque de La Réunion Gilbert Aubry reçoit l’aumônier et l’étudiant.
"Il a écouté ce jeune avant de dire qu’il allait le remettre aux mains de la Justice. Et nous l’avons accompagné à la gendarmerie afin qu’il dépose son témoignage. Je l’ai fait pour l’écouter, et l’aider à surmonter cette épreuve".
Malgré les sévices qu’il aurait subi, le jeune garde la foi, souligne l’aumônier. "Il est toujours croyant et pratiquant. La preuve, c’est qu’il est venu à l’aumônerie trouver un prêtre pour en parler. Il reste fondamentalement attaché à sa foi. Sa foi a traversé cette épreuve, du Vendredi Saint, de la Crucifixion, en espérant que c’est pour aller jusqu’à la Résurrection".
Hier, lorsque l’affaire est révélée dans les médias, l’aumônier et les étudiants débattent sur ces affaires qui entachent l’image de l’Église.
"Malheureusement, les actes et les gestes d’un homme comme ça peuvent saccager le travail de 10 prêtres qui font un travail remarquable”depuis 10 ans. C’est aussi mon rôle d’accompagner, d’aider, de soutenir dans moments comme ça. Et de montrer le message d’amour de foi et d’espérance".