Mafate Hélicoptères a présenté l’Autorité environnementale un projet de régularisation de l’hélistation à l’îlet de La Nouvelle. L’institution a donné un avis favorable pour le démarrage des études d’impacts.
Le projet de Mafate Hélicoptères est de régulariser l’hélistation située sur l’Îlet de La Nouvelle au sein du cirque de Mafate. L’Autorité environnementale s’est prononcée en faveur des études sur l’impact d’une telle réalisation.
L’Autorité environnementale ajoute qu’il faudra aussi une description et évaluation des impacts des travaux, des nuisances de l’exploitation et des impacts indirects de l’activité. Il est donc recommandé au meneur du projet de prendre en compte les avis des instances de gouvernance et du Parc national de La Réunion.
L’avis émis par l’Autorité environnementale
Le projet a pour objectif de régulariser l’hélistation située sur l’îlet de La Nouvelle au sein du cirque de Mafate sur l’île de La Réunion.
Le cirque de Mafate est un espace naturel qui n’est accessible qu’aux marcheurs ou aux passagers des hélicoptères.
Le maître d’ouvrage, Mafate Hélicoptères, présente un dossier de création administrative (sans travaux) d’une hélistation relevant d’une autorisation de niveau ministériel.
Ce dossier comporte une étude d’impact réalisée avant les conclusions d’un audit sur la mise en conformité de cette hélistation, audit qui conclut pourtant à la nécessité de travaux.
L’étude d’impact doit donc être complétée par la description et l’évaluation des impacts des travaux nécessaires pour obtenir l’autorisation demandée - d’autant qu’il s’agit de travaux de terrassement au sein d’un site fragile, sujet aux mouvements de terrain et ne disposant pas de possibilité d’évacuation des déblais par la route.
Pour l’Ae, les principaux enjeux environnementaux du projet concernent la gestion des déblais pendant la phase travaux et des risques, et pendant l’exploitation, les nuisances sonores pour les habitants de l’ensemble du cirque de Mafate, le risque de pollution des sols et des eaux du fait de la manipulation d’hydrocarbures, et le dérangement des oiseaux, et de façon plus générale, les enjeux environnementaux portés par le parc national de La Réunion et le label Unesco.
L’Ae s’interroge sur l’existence de déposes ou de reprises de touristes dans le cirque par les hélicoptères et sur les impacts indirects que cette activité est susceptible d’entraîner. Elle recommande en conséquence de prendre pleinement en compte les avis des différentes instances de gouvernance et d’expertise du parc national de La Réunion, notamment de son conseil scientifique.
L’Ae souligne l’importance d’évaluer ou d’améliorer l’évaluation des impacts sur les corridors écologiques, le dérangement des oiseaux, les risques pour les sols et la protection des ressources en eau. Elle considère que les variantes doivent être analysées afin notamment de mieux justifier la prise en compte de l’environnement dans les choix opérés.
Enfin, l’Ae recommande de prévoir des mesures d’évitement et de réduction des impacts, une fois que ceux-ci auront été précisés et quantifiés.