Ce vendredi, Yohan Ragou devait de nouveau prendre place dans le box des accusés de la cour d’assises. Son procès a été renvoyé : il devrait être jugé en appel pour avoir ébouillanté sa compagne et leurs deux fillettes, le 14 septembre 2013 au Tampon. Agée de 18 ans au moment des faits, la jeune femme a été blessée au visage et aux jambes. En mai 2015, le jeune homme a été condamné à une peine de 5 ans de prison en première instance. Une peine jugée peu sévère par le Parquet qui a fait appel.
Yohan Ragou aurait dû être jugé aujourd’hui - en appel - devant la cour d’assises de Saint-Denis pour avoir ébouillanté sa compagne et leurs deux enfants, alors âgés de 7 mois et 2 ans.
Les faits ont été commis le 14 septembre 2013 au Tampon. Yohan Ragou a été mis en examen le 16 septembre 2013 et écroué pour actes de torture, séquestration et violences volontaires.
Jugé coupable une première fois, procès en appel renvoyé ce vendredi
En mai 2015, l’accusé a été condamné à 5 ans de réclusion criminelle mais le Parquet a fait appel de cette décision. En première instance, les charges d’actes de barbarie et de séquestrations sur sa compagne ont été retenus mais pas ceux contre ses enfants.
L’avocat général avait requis 15 ans de réclusion criminelle mais finalement, les jurés ont décidé d’une peine plus légère. L’homme lui plaidait la thèse de l’accident a été condamné à 5 ans de prison.
Lors de son procès en première instance, le jeune père de famille a affirmé avoir blessé sa compagne "par accident", en voulant lui faire peur. Face aux enquêteurs et au juge d’instruction - en 2013 -, l’accusé a toujours contesté les violences volontaires et soutenu le caractère accidentel de ce drame conjugal. Il a toutefois reconnu avoir voulu impressionner sa concubine en s’avançant vers elle avec une poêle remplie d’huile chaude.
Après avoir été ébouillantée par son conjoint, Marine B. a dû subir huit opérations au visage pour effacer ses cicatrices. Lors du procès de son ex-conjoint en mai 2015, la victime a tenu à lancer un appel à toutes les femmes victimes de violences conjugales en leur demandant de porter plainte et de fuir avant que le pire ne se produise.
Une nuit d’horreur pour la victime et les deux fillettes
Aujourd’hui, Yohan Ragou va de nouveau devoir prendre place dans le box des accusés de la cour d’assises de Saint-Denis et expliquer ses actes face à de nouveaux jurés.
Le soir des faits, une dispute aurait éclaté lorsque la jeune femme aurait demandé à son compagnon d’aller se coucher. Alors qu’il regardait un match de football, Yohan Ragou s’est ensuite dirigé vers la cuisine pour s’emparer d’une poêle et faire bouillir de l’huile.
Le jeune homme est accusé d’avoir aspergé le visage et les jambes de sa concubine avec de l’huile bouillante. Les deux petites filles du couple - âgées de 7 mois et deux ans -, ont été brûlées au second degré par des éclaboussures.
Retenue de force dans la maison, la jeune femme a réussi à s’échapper en sautant par une fenêtre pour trouver chez les voisins.
En 2013, le procureur de La République précisait que le jeune homme âgé de 24 ans avait été mis en examen pour :
- Actes de torture ou de barbarieayant précédé ou accompagné un crime de séquestration (peine encourue : réclusion criminelle à perpétuité).
Séquestration au préjudice de plusieurs victimes (peine encourue : 30 ans de réclusion criminelle),
- Violences volontaires sur le nourrisson n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail supérieure à 8 jours, aggravées par trois circonstances (peine encourue : 7 ans d’emprisonnement) : sur mineur de moins de quinze ans, par ascendant et avec arme par destination, et ce en état de récidive légale pour avoir été condamné pour des faits de violences aggravées le 14 août 2009 par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre.
La compagne du prévenu et leur fillette âgée de deux ans ont subi de graves brûlures. Agée de 7 mois, la seconde petite fille du couple a été légèrement blessée et elle a pu être rapidement remise à la garde de parents proches.
Yohan Ragou est connu des services de police. Cet homme a déjà été condamné à deux reprises dans le courant de l’année 2009 pour des faits de violences sur sa précédente concubine.