Entre le 21 février et le 9 mars, cinq alertes à la poudre suspecte concerne différents lieux de l’île. À chaque nouvelle découverte de poudre mystérieuse, un important dispositif était déployé, avec l’envoi d’une équipe de la cellule d’intervention face aux risques chimiques et radiologiques. Le résultat des analyses de la poudre envoyée en Métropole est désormais connu. La poudre suspecte ne présentait aucun danger : il s’agissait de lessive.
Un restaurant dionysien et le commissariat Malartic sont fermés au publicLematin du dimanche 21 février, le premier établissement où est découverte une poudre suspecte est le restaurant Le Viapiano au Barachois. L’établissement est bouclé par les forces de l’ordre suite à la découverte d’une enveloppe contenant une lettre de menaces et de la poudre jugée "suspecte".
Le restaurant dionysien, tout comme le commissariat Malartic où l’employée qui a découvert la poudre suspecte est venue porter plainte, sont totalement fermés au public, par mesure de précaution.
La situation est prise très sérieux par les autorités. Une équipe de la cellule d’intervention face aux risques chimiques et radiologiques est dépêchée sur place.
Menace réelle ou mauvaise plaisanterie ?
C’est le début d’une série d’alertes qui laissera planer le doute : menace sérieuse ou plaisanterie de mauvais goût ?
Après le restaurant dionysien, une nouvelle poudre suspecte est découverte trois jours plus tard au centre des Finances Publiques, toujours à Saint-Denis.
Plus d’une semaine s’écoule sans nouvelle alerte. Mais, le samedi 5 mars, un sachet de poudre suspecte est découvert au sein du lycée Georges Brassens à Sainte-Clotilde. Une équipe de la cellule d’intervention face aux risques chimiques et radiologiques est de nouveau mobilisée.
Deux jours plus tard, nouvelle alerte, cette fois à Bras-Panon. À l’origine de la découverte, un couple qui, ayant reçu une enveloppe avec de la poudre, se rend à la gendarmerie.
Un dernier envoi à destination du procureur de la République
La dernière alerte à la poudre suspecte survient le 9 mars au tribunal de grande instance de Champ Fleuri. C’est le procureur de la République qui ouvre un courrier contenant là encore, une poudre suspecte.
Arrivée sur les lieux en premier, la Police nationale place l’ensemble du premier étage du Palais de Justice et le couloir, en confinement. Les forces de l’ordre sont suivis par les sapeurs-pompiers, avec une équipe de la cellule d’intervention face aux risques chimiques et radiologiques.
Cinq alertes à la poudre suspecte au total. Les échantillons de poudre, envoyés pour analyse dans un laboratoire métropolitain ont livré leur secret. Pas de trace de radioactivité, ni d’Antrax... mais une simple poudre de lessive, qui aura tenu en haleine La Réunion pendant deux semaines.
La ou les personnes étant à l’origine de ces envois sont toujours recherchées.