Le 12 février 2016, une femme médecin - mère de famille - a été jugée pour tentative d’empoisonnement sur son mari avec la complicité de sa fille. Les faits datent de 2007. Trois ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve ont été requis à l’encontre de la mère de famille. Le délibéré sera rendu ce jeudi.
Une mère de famille, médecin de profession, jugée pour avoir tenté d’empoissonner son ex-mari
C’est ce jeudi que le verdict doit tomber dans le cadre de cette affaire. Jugée pour "complicité d’administration de substance nuisible a un ascendant", la prévenue sera fixée bientôt fixée sur son sort.
Les faits ont été commis le 9 octobre 2007 à Saint Pierre avec en toile de fond : une séparation mal vécue.
Le procès s’est déroulé le 12 février 2016 au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Lors de l’audience, des termes forts ont été utilisés pour décrire cette affaire : "un dossier surréaliste", "une famille déchirée"...
La prévenue est soupçonnée d’avoir préparé un poison destiné à son mari. Une potion contenant plusieurs produits particulièrement dangereux. Dont certains sont disponibles uniquement en milieu hospitalier.
Elle demande à sa fille de verser la boisson empoisonnée dans le petit-déjeuner de son père
Après avoir effectué ce mélange, la mère de famille aurait demandé à sa propre fille, âgée seulement de 12 ans au moment des faits, de verser la boisson dans le petit-déjeuner de son père.
Quelques instants plus tard, ce dernier provoquera un accident de la circulation. L’homme est alors dans un état second et s’interroge sur l’origine de son malaise.
Rapidement, il découvre une bouteille comportant des médicaments dans le sac à dos d’une des filles du couple. Certaines substances sont également présentes chez son ex femme.
Plus de 8 ans après les faits, la prévenue nie toute responsabilité
Peu après les faits, la mère de famille, qui n’a plus la garde de ses enfants, profite d’un droit de visite pour se rendre au Vietnam avec deux des quatre enfants du couple. Le père parviendra à récupérer l’une d’entre elle que trois ans plus tard.
Le jour du procès, Maître Béatrice Fontaine - avocate de la victime - a évoqué un véritable "gâchis".
"J’ai parlé d’un gâchis. J’ai plaidé sur un champ de ruines parce qu’il y a des choses qui sont irréversibles, qu’on ne pourra pas réparer. L’enfance de ces petit a été volée" a déclaré l’avocate de la victime.
Le 12 février dernier, le parquet a requis trois ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve durant trois ans ainsi qu’une obligation de soins.
Le verdict doit tomber aujourd’hui.