À l’Éperon, un chantier a été dégradé à la mi-journée. Le chef de chantier déplore des vitres cassées, des menaces. Des ouvriers présents sur le chantier évoquent la venue de grévistes.
"Ils sont entrés et ont tout cassé, sans discuter"
Pression sur le front des négociations. Au plus près de la grève, des tensions entre grévistes et non grévistes.
À l’Éperon notamment. Un chantier a été dégradé à la mi-journée. Éric, chef de chantier déplore des vitres cassées, des placoplatres dégradés, des menaces. "C’est la première fois que je vois une situation pareille. Ils sont arrivés, ils sont entrés et ont tout cassé, sans discuter. Ils avaient une attitude vraiment agressive, et nous disaient de ne pas travailler et de descendre sur le Port pour manifester".
Des matériaux et des outils ont été jetés. Les ouvriers qui travaillaient sur le chantier de l’Éperon parlent d’une trentaine de grévistes qui seraient à l’origine de ces dégradations. Une situation intolérable pour Jean-Daniel, chef d’entreprise de plomberie et d’électricité, qui travaille pour le maître d’ouvrage du chantier.
"Venir sur le chantier faire des détériorations, c’est inadmissible"
"C’est inadmissible. Ils peuvent faire leur grève, rien ne leur en empêche, c’est leur droit. Mais venir sur le chantier faire des détériorations, c’est pas possible. Comment on peut travailler comme ça. Une petite entreprise comme nous qui doit supporter des coûts comme ça. Des petites entreprises comme nous, demain qu’est-ce qu’on va faire ? On va mettre la clé sous la porte."
Suite à ces dégradations, le chef d’entreprise a fait le choix d’arrêter le chantier demain, le temps que la grève dans le BTP se termine. Il estime qu’un mois de travaux sera nécessaire pour réparer les dégâts.