Secte Marie Porte du Ciel : de nouvelles mises en examen

L’enquête sur le groupement "Marie Porte du Ciel" continue. En décembre dernier, le "chef de prière", un fonctionnaire retraité et sa femme, une enseignante retraitée de 74 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire pour des faits d’abus frauduleux de l’ignorance ou de la faiblesse de personnes.

Selon Le Journal de l’Île, la fille de l’aînée du gourou présumé et son fils ont aussi été mis en examen. Elle est poursuivie pour abus de faiblesse, blanchiment d’argent et recel. L’autre l’est pour recel de blanchiment d’argent, ayant pris part aux voyages payés par les fonds soutirés aux adeptes de la secte.

Une secte mise au jour
Le groupement "Marie Porte du Ciel" est considéré par le juge d’instruction comme "poursuivant des activités créant, maintenant ou exploitant la sujétion psychologie ou physique des participants."

Le couple aurait aussi régulièrement aidé à faire mentir des personnes sur l’origine des biens ou des revenus des auteurs d’un délit. Les deux auraient aussi apporté une opération de placement, dissimulation ou conversion de produit d’un délit.

Comment fonctionnait le groupe de prière ?
Le suspect principal aurait eu une emprise aussi importante sur sa famille que sur ses fidèles. L’association était gérée comme une entreprise faisant des bénéfices importants.

Les fidèles auraient été incités à verser des sommes d’argent pour acheter des statuettes revendue au domicile du couple - lieu du culte - avec une marge importante.

En tout, sur les trois dernières années, l’association aurait récupéré 350 000 euros. Les dépenses quotidiennes de la famille étaient assurées presque uniquement via l’argent liquide donné par les adeptes.

La famille a pu s’offrir des voyages - payés en espèces - pour l’Inde, le Mexique, l’Argentine, le Japon. Le montant de l’un des voyages a atteint 40 000 euros.

3 voitures et 2 motos coûtant en tout 280 000 euros ont aussi été saisis.