Pompiers et policiers étaient réunis ce jeudi matin devant la préfecture pour une même cause : les jets de galets dont les pompiers sont régulièrement la cible au Port.
L’exaspération des sapeurs-pompiers
Caillassés presque tous les jours, les sapeurs-pompiers sont exaspérés d’être la cible d’actes d’incivilité, comme lors d’une intervention la semaine dernière au Port.
Dans la soirée de mercredi dernier, ils sont appelés pour un feu de palette situé dans un cul de sac. "Il y avait des bâtiments et tout autour des jeunes adultes. On s’est arrêtés et il y a eu caillou qui est tombé du haut du toit. Nous avons fait demi-tour et on a attendu que les lieux soient sécurisés par la police" explique l’adjudant-chef Noël Pothin, sapeur-pompier du Port.
"Pas habitué à travailler à gauche et à droite pour voir s’il n’y a pas un galet qui vient"
"Je n’ai pas été habitué à travailler à gauche et à droite pour voir s’il n’y a pas un galet qui vient. C’est quand même une pression à part entière. Aujourd’hui, il y a un ras-le-bol de tous les collègues", poursuit le caporal Ludovic Payet.
Depuis cette année, la commune du Port est reconnue comme étant une zone sensible pour les policiers. Cette qualification permet aux agents d’obtenir une amélioration de l’avancement. Solidaires, les policiers soutiennent ce mouvement des pompiers, afin qu’ils obtiennent la même reconnaissance. Puisque eux aussi connaissent la même galère.
"Nous demandons davantage d’effectif pour assurer la sécurité"
"Avec toutes les difficultés que nous rencontrons depuis plusieurs année, ce n’est qu’un juste retour d’ascenseur de la part de l’administration. Mais ça reste insuffisant. Nous ce qu’on demande ce n’est pas d’avoir des primes, mais du monde afin de pouvoir assurer la sécurité au quotidien", indique Idriss Rangassamy, représentant du syndicat Alliance Police nationale.