Lors des incendies de 2010 et 2011, près de 4000 hectares sont partis en fumée.
Cinq ans après cette catastrophe environnementale, la forêt a-t’-elle repris le dessus ? S’est-elle transformée ? Etat des lieux sur le terrain.
Les années sont passées depuis les incendies du Maïdo mais la forêt panse lentement ses plaies. Les dommages environnementaux provoqués par ces feux dévastateurs sont irréversibles.
La flore reprend doucement ses droits au Maïdo mais l’aide des agents de l’ONF (Office National des Forêts) est parfois indispensable. Le sol a complètement brûlé et au début, ce sont des mousses qui ont poussé avant de laisser la place à des branles et à des tamarins...
Les fleurs jaunes - endémiques de La Réunion - sont également de retour au Maïdo. Mais un nouvel ennemi est arrivé : le "genêt" en créole et cette plante épineuse repousse beaucoup plus vite que les plantes péi. Les genêts représentent donc un véritable danger pour les fleurs jaunes.
La forêt du Maïdo revient à la vie
Des acacias repoussent également là où les tamarins ont brûlé. En clair, les espèces importées par l’homme gagnent du terrain par rapport aux espèces endémiques.
Mais quand les paysages évoluent, c’est un peu du patrimoine naturel qui se perd...
Au Maïdo, des tamarins ont été replantés mais il n’atteindront leur taille adulte que dans un demi-siècle... "C’est dramatique, c’est quand même des forêts qui auraient pu produire du bois pour La Réunion et finalement, on n’a rien du tout.... Mais c’est surtout une perte de temps : on a perdu cinquante ans" explique un professionnel de l’ONF (Office National des Forêts).
Entre temps perdu et déstabilisation de l’éco-système : les incendies de 2010 et 2011 ont fait du mal à la forêt du Maïdo mais quelques années plus tard, elle est revenue à la vie...