Ce mercredi, Mathias Belmer a été escorté par les gendarmes pour prendre l’avion direction Mayotte. Cet après-midi, il a été conduit au tribunal de Mamoudzou où il est jugé pour homicide involontaire suite à la mort de Roukia, décédée suite à une overdose en 2011.
Lundi 23 novembre - le jour de l’ouverture du procès portant sur l’affaire Roukia -, les audiences ont été suspendues le temps de délivrer un mandat d’amener à l’encontre de Mathias Belmer, qui était toujours à la Réunion.
Mathias Belmer était le petit-ami de Roukia
Le soir du drame, la jeune femme aurait évoqué son envie de prendre de la cocaïne et c’est Mathias Belmer qui est accusé de lui avoir fourni l’héroïne à l’origine de l’overdose mortelle et d’avoir tenté de cacher son corps sans vie. Sa patronne est aussi poursuivie pour complicité.
Les débats du procès de l’affaire Roukia ont début lundi à Mamoudzou. Durant une semaine, l’ensemble des preuves et des témoignages seront étudiés. Les hommes du GIR ont été appelés à la barre pour s’expliquer.
Le jugement doit être prononcé à la fin de la semaine.
Les fonctionnaires appelés à la barre sont eux accusés d’avoir rendu au fournisseur de drogues une partie de ses produits. Une procédure possible mais très encadrée.
Deux indicateurs des policiers sont aussi poursuivis pour avoir participé au réseau de vente qui a été sollicité dans cette affaire.
Rappel des faits : le corps sans vie de Roukia, alors âgée de 18 ans, a été retrouvé le 15 janvier 2011, à moitié enterré, dans le Nord de Mamoudzou à Mayotte.
L’autopsie a révélé que la jeune lycéenne est décédée suite à une overdose d’héroïne.
Cette drogue dure aurait été indirectement mise en vente sur le marché local par des agents des forces de l’ordre de Mayotte. Au moment des faits, il y a près de cinq ans, ces derniers étaient en poste au Groupement d’intervention régional (GIR), via leurs indicateurs comoriens, nommés localement "tontons".