Après avoir été sortie d’un appartement insalubre à la cité Herbert Spencer, Gina Masseaux a été dimanche expulsée d’une maison qu’elle occupait illégalement.
Entre vendredi et dimanche, la famille Masseaux a été expulsée par deux fois : d’abord d’un logement insalubre qui devait être libéré il y a plusieurs semaines puis d’un local public occupé sans autorisation.
Gina Masseaux était la dernière locataire de la cité Herbert Spencer. Un immeuble jugé insalubre. L’ensemble des résidents ont été relogés, cette mère de famille avait toujours refusé les propositions apportées par les bailleurs sociaux et la municipalité du Port.
Donc vendredi, les autorités sont intervenues et ont sorti la locataire de l’appartement. Celle-ci a donc décidé d’aller s’installer sans autorisation dans une maison du Port, propriété de la municipalité.
Le maire porte plainte
Le lendemain de l’installation de la famille dans un local de la commune de façon illégale, Olivier Hoarau, l’édile portois a décidé de porter plainte.
Dimanche, il s’est exprimé au micro d’Antenne Réunion :"Le Port est une ville de droit. Il m’appartient de la préserver comme telle. Madame Masseaux assumera ses actes tant qu’ils sont répréhensibles et tant qu’ils ne règlent en rien sa situation dont elle porte l’entière responsabilité."
Olivier Hoarau continue : "Le droit n’a pas été respecté. Il y a eu entrée par effraction dans un local public et cela nous a obligé à déposer une plainte. Quand on ne respecte pas la loi, il faut des mesures. C’est naturel. La République est comme ça."
Une seconde expulsion
Peu après la conférence de presse tenue par la municipalité, les forces de l’ordre sont arrivées à la maison où Gina Masseaux s’est installée. Une nouvelle fois, elle a été forcée à quitter les lieux.
Mais cette fois, interpellée pour dégradation de biens publics et occupation illégale, la famille Masseaux s’est retrouvée au commissariat du Port. La matriarche était auditionnée dimanche soir dans les locaux de la Police.
Forcée à quitter un logement insalubre
Après avoir vécu pendant plusieurs années dans des conditions qu’ils qualifient de "déplorables", les locataires de la cité Spencer au Port ont tous quitté les lieux, tout en poursuivant la Semader sur le plan judiciaire. Ils ont tous quitté la "cité de la honte" pour être relogés : tous, sauf une. Gina n’a jamais accepté de partir et les forces de l’ordre l’ont expulsée ce vendredi.