Le présumé gourou a été interpellé ce mardi aux alentours de 6 heures du matin. Ce trentaine d’origine sénégalaise - M.Sané - est auditionné sous le régime de la garde à vue. L’une des femmes qui vit avec lui est également en garde à vue. Une information judiciaire a été ouverte pour "abus de faiblesse". L’avocat de gourou présumé affirme que son client est "serein".
Nouveau rebondissement ce mardi matin dans l’affaire du gourou présumé de Saint-Louis.M.Sané a été interpellé à l’aube ainsi que l’une des femmes qui vit avec lui.
Une dizaine de ses adeptes ont pareillement été interpellées afin d’être entendues en tant que témoins.
Le soulagement dans le quartier suite à l’interpellation du présumé gourou
Aux abords de la maison du présumé gourou, les Saint-Louisiens interrogés ce matin ne cachent pas leur soulagement. La semaine dernière, la commune a été secoué par deux nuits de violences aux abords de la case du gourou présumé.
Mais les 17 femmes qui vivent avec cet imam autoproclamé - Amary Sané - affirment qu’elle restent avec cet homme par choix et non par obligation. Interrogées vendredi dernier, elles affirment ne pas être sous son emprise. Et certaines ont même décidé de porter plainte pour des violences commises à leur encontre notamment par des membres de leur famille.
Une commission rogatoire en cours : un juge d’instruction pilote cette affaire
Entendu dans le cadre d’une garde à vue, M.Sané doit maintenant répondre aux enquêteurs. Une information judiciaire a été ouverte pour "abus de faiblesse". Et une des femmes qui vit avec le gourou présumé est également interrogée par les gendarmes.
D’origine sénégalaise, cet Imam autoproclamé est suspecté de dérives sectaires. Il vit dans une case - située à proximité de l’église de Saint-Louis - avec 17 femmes. Mais les proches des ces femmes affirment qu’elles sont sous l’emprise de M.Sané.
Les familles des femmes accusent M.Sané d’être un gourou. Vendredi dernier, la maison du suspect a littéralement été prise d’assaut par proches des 17 femmes et par des casseurs. La situation a dégénéré en fin d’après-midi. Plusieurs individus ont voulu entrer de force dans la maison du gourou pour "libérer" les femmes qui vivent avec ce trentenaire.
Dans un communiqué envoyé vendredi 9 octobre, le Parquet de Saint-Pierre révélait que, "les premières investigations ne permettraient donc pas de caractériser les infractions habituellement rencontrées dans le cadre de dérives sectaires".
Tout en précisant que l’enquête se poursuivait en se focalisant sur les conditions de vie des mineurs. Une commission rogatoire est maintenant en cours et un juge d’instruction est chargé de cette délicate enquête.
Une fois encore, une information judiciaire a été ouverte ce mardi 13 octobre pour "abus de faiblesse".