Ce mardi 13 octobre, l’homme suspecté d’être un gourou a été interpellé et placé en garde à vue. L’une des femmes qui vit avec cet imam autoproclamé est également entendue par les enquêteurs dans le cadre de son placement en garde à vue. Une information judiciaire a été ouverte pour abus de faiblesse.
L’information a été révélée ce mardi par nos confrères du Journal de l’Ile : le gourou présumé de Saint-Louis a été interpellé par les gendarmes ce matin.
Les 17 femmes qui vivent avec cet imam autoproclamé - Amary Sané - ont été interpellées afin d’être entendues en tant que victimes. Une commission rogatoire est en cours : un juge d’instruction pilote cette affaire.
L’interpellation du gourou présumé a été réalisée aux alentours de 6 heures. Agé d’une trentaine d’années, M.Sané doit maintenant répondre aux enquêteurs dans le cadre de sa garde à vue.
D’origine sénégalaise, cet Imam autoproclamé est suspecté de dérives sectaires. Il vit dans une case - située à proximité de l’église de Saint-Louis - avec 17 femmes. Mais les proches des ces femmes affirment qu’elles sont sous l’emprise de M.Sané. La semaine dernière, des échauffourées ont éclaté jeudi et vendredi soir aux abords de la maison en question.
Les familles des femmes accusent M.Sané d’être un gourou. Vendredi dernier, la maison du suspect a littéralement été prise d’assaut par proches des 17 femmes et par des casseurs. La situation a dégénéré en fin d’après-midi. Plusieurs individus ont voulu entrer de force dans la maison du gourou pour "libérer" les femmes qui vivent avec ce trentenaire.
L’enquête se poursuit
Dans un communiqué envoyé vendredi 9 octobre, le Parquet de Saint-Pierre révèlait que, "les premières investigations ne permettraient donc pas de caractériser les infractions habituellement rencontrées dans le cadre de dérives sectaires".
Tout en précisant que l’enquête se poursuivait en se focalisant sur les conditions de vie des mineurs.
Interrogées, les femmes qui vivent avec M. Sané affirment ne pas être sous son emprise. Et elles ont même décidé de porter plainte pour des violences commises à leur encontre notamment par des membres de leur famille.