La préfecture de La Réunion communique sur les troubles à Saint-Louis liés à un "gourou" présumé. Après une 3e médiation échouée ce samedi, le préfet souhaite collecter les preuves de dérives sectaires.
Depuis plusieurs jours, des troubles viennent perturber le calme du centre-ville de Saint-Louis. En cause, l’affrontement entre un groupe d’habitants qui veulent récupérer leurs proches vivant reclus dans la maison d’un homme considéré par certains comme un "gourou".
Dans la nuit du 3 au 4 octobre 2015, les gendarmes ont dû intervenir à Saint-Louis pour rétablir l’ordre, à la suite d’attroupements résultant à l’origine de la volonté d’un père de famille de récupérer sa fille mineure qui se trouvait avec une vingtaine de personnes dans un logement Saint-Louisien dans lequel se tiennent des enseignements coraniques.
La préfecture explique avoir réagi, notamment en déployant tous les jours plusieurs dizaines de gendarmes départementaux et mobiles qui sont mobilisés pour faire cesser les troubles et sécuriser l’habitation menacée et ses environs.
Trois médiations ont été organisées. Les deux premières ont été tout de suite rejetées par les habitantes. Mais aujourd’hui, une rencontre a été organisée par l’État, avec la participation des services de la direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale de La Réunion et d’agents du conseil départemental de Mayotte. Alors que les occupants de l’habitation avaient initialement accepté cette démarche, elles l’ont finalement refusée.
Des témoignages recherchés
Le préfet a saisi le président de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) afin d’obtenir son éclairage sur la situation et sur les mesures à prendre.
À cet effet, sont recherchés les témoignages permettant de déterminer si l’organisation et le fonctionnement du groupe vivant dans cette maison induit des situations à risque pour ses occupants.