Jugé en appel pour le meurtre de Roland Zanéguy, Raymond Madacène doit connaître le verdict ce jeudi. Condamné en première instance à 15 années de réclusion criminelle, il encourt une peine deux fois plus longue.
L’homme de 64 ans tente de convaincre les jurés de son innocence. Raymond Madacène continue de marteler comme depuis la première instance qu’il n’est pas l’auteur de l’agression qui a coûté la vie à Roland Zanéguy.
L’accusé assure comme en première instance qu’un troisième individu était dans la voiture. Il affirme toujours ne pas avoir vu ce qu’il s’est passé dans cette voiture.
Mercredi matin, lors de l’audience, le médecin légiste est intervenu. Selon ses analyses, il n’a fallu que 15 minutes pour que la victime se vide de la moitié de son sang.
Ce jeudi est le dernier jour d’audience de ce procès en appel à la Cour d’Assises. Condamné à 15 ans en premier instance, l’accusé encourt une peine jusqu’à deux fois supérieure.
Rappel des faits
L’agression mortelle remonte au 7 avril 2011. La victime fait monter Raymond Madacène à bord de son taxi. Tous les deux dans le véhicule, la voix monte entre les deux hommes à cause d’une histoire de ceinture de sécurité.
C’est alors que le sexagénaire aurait alors sorti un couteau et aurait porté un coup au thorax du chauffeur, en plein milieu du pont métallique.
Roland Zanéguy aurait eu le temps de sortir de sa fourgonnette et de raconter la scène à des témoins à bord d’un autre véhicule, avant de s’écrouler à l’arrivée des secours. Gravement blessé, il décède une dizaine de jours après l’attaque lors de son séjour à l’hôpital.
L’agresseur présumé s’est ensuite enfui avant d’être interpellé quelques heures plus tard. L’arme blanche en sa possession, en état d’ébriété (plus de deux grammes d’alcool par litre de sang), Raymond Madacène devient le suspect principal.
Depuis le début de l’enquête, Raymond Madacène n’a cessé de nie les faits. Le meurtrier présumé évoque la présence d’un second passager à bord du taxi. Une information non corroborée par les témoins à qui Roland Zanéguy s’est adressé.
(Image d’archives - 7 avril 2011)