Agée de 22 ans, Léonie Fortuna est accusée d’avoir poignardé son mari à six reprises le 2 décembre 2012 dans leur maison située au Chaudron. Patrick Grondin était âgé de 47 ans lorsqu’il a été tué. Léonie Fortuna risque une peine de réclusion à perpétuité. Cette jeune Malgache sera fixée sur son sort ce mardi.
Hier, Léonie Fortuna a pris place dans le box des accusés de la cour d’assises de Saint-Denis. Et cette jeune femme n’a pris la parole qu’une seule fois tout au long de la journée : pour confirmer aux jurés qu’elle a bien tué son mari le 2 décembre 2012.
D’après son avocat, l’accusée compte dire toute la vérité devant la cour d’assises de Saint-Denis. "Elle est aujourd’hui épuisée, très fatiguée. On sent qu’il y a une volonté de tout expliquer, de tout mettre sur table".
Hier après-midi, le médecin légiste et les enquêteurs de police ont donné leur version face à la cour d’assises. Ils affirment que Patrick Grondin était endormie lorsqu’il a été poignardé.
Les proches de ce Dionysien attendent beaucoup de ce procès. "C’est quelqu’un qui est décrit comme admirable. Un homme généreux, tendre, le coeur sur la main... Et on a l’accusée qui vient ternir cette image, le salir". Aujourd’hui, les deux filles de la victime se sont constituées partie civiles car elles souhaitent que Léonie Fortuna cesse de salir la mémoire de leur père.
Dans le cadre de l’enquête qui a suivi le meurtre, les enquêteurs de la brigade criminelle se sont rendus à Diego Suarez afin de déterminer les conditions de la rencontre du couple. Léonie Fortuna aurait fait d’une bande qui avait l’habitude de voler les touristes.
La jeune femme était tombée enceinte d’un autre homme à Madagascar, quelques semaines après son mariage. Et d’après les policiers, Léonie Fortuna voulait quitter La Réunion pour rejoindre la Grande Ile en 2012.
Patrick Grondin avait 47 ans lorsqu’il a été tué par son jeune épouse
Agée de 19 ans et enceinte de 6 mois au moment des faits, Léonie Fortuna a été mise en examen le 4 décembre dernier pour assassinat et meurtre sur conjoint. Elle a accouché en prison.
Lors de sa garde à vue, Leonie Fortuna, l’épouse de la victime est passée aux aveux et a confessé aux enquêteurs qu’elle était l’auteur des coups de couteau mortels. La meurtrière présumée a tenté d’expliquer son geste en affirmant que son conjoint lui imposait d’horribles pratiques sexuelles. Selon les éléments de l’enquête, des disputes éclataient régulièrement au sein du couple.
Jugée devant la cour d’assises sur deux jours, Léonie Fortuna devait être fixée sur son sort ce mardi. Elle risque une peine de réclusion criminelle à perpétuité.