Coup de filet anti-djihadistes : "l’Égyptien" écroué, les jumeaux relâchés

"L’Égyptien" écroué

Présenté comme étant un prédicateur salafiste, Nail V., surnommé "l’Égyptien", a été déféré hier après-midi. Il a été écroué en attendant d’être transféré à Paris.

Il est suspecté d’avoir incité six hommes à quitter La Réunion pour aller combattre dans les rangs du groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.

L’un de ces jeunes réunionnais enrôlés aurait été tué au nord de Tikrit en Irak le 7 avril dernier lors d’une opération de l’armée irakienne contre des membres de l’organisation EI.

Les jumeaux mis en examen et relâchés

Alors que le vendredi 5 juin marquait son quatrième jour de sa garde à vue, Thomas ("Medhi" après sa conversion), l’un des jumeaux, avait été déféré à la mi-journée et mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de préparer un acte terroriste". Après avoir été confronté au juge des Libertés et de la Détention, ce jeune homme de 18 ans avait été placé sous contrôle judiciaire. Il a donc pu quitter libre le tribunal correctionnel de Saint-Denis.

Quelques minutes plus tard, la décision du juge d’instruction était tombée pour le deuxième jumeau, Anthony ("Mou Hammad"). Tout comme son frère, il avait été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de préparer un acte terroriste" et placé sous contrôle judiciaire.

Les jumeaux, convertis à l’Islam il y a un an environ, auraient été sur le point de partir pour la Syrie, avant leur interpellation mardi dernier. Mais l’un d’eux était en voie de "déradicalisation", selon son avocat, Maître Christophe Molière.

Les enquêteurs de la cellule anti-terroriste de Paris continuent d’analyser toutes les informations recueillies suite aux saisies réalisées mardi 2 juin : les téléphones portables et les ordinateurs des suspects sont passés au crible.

Le père de famille remis en liberté

Le quatrième homme interpellé mardi 2 juin , Irfann, est un père de famille âgé de 24 ans.

Il aurait également été sous l’influence de Nail. Mais il a été remis en liberté jeudi soir, à l’issue de sa garde à vue. Aucune charge n’a été retenue contre lui.

La mère de famille relâchée, aucune charge n’a été retenue contre elle

La cinquième personne interpellée mardi - une mère de famille âgée de 62 ans -, a été relâchée mercredi 3 juin dans la soirée et a donc pu regagner son domicile.

Cette sexagénaire a avoué avoir fourni 1 500 euros à son fils, Anthony. Ce jeune homme est parti combattre en Syrie en compagnie de sa petite-amie prénommée Emma.

Son avocat a insisté sur le fait que rien n’a été retenu contre sa cliente. Cette sexagénaire ignorait les projets et intentions de son fils.