Dans le box des accusés ce matin, Raoul Ferrere a fait part de sa détresse face aux jurés. Jugé pour avoir abattu son fils âgé de 24 ans - le 1er novembre 2012 -, ce sexagénaire encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict de la cour d’assises sera rendu demain.
"Je ne suis pas un criminel. Tous les jours, je pense à mon fils que j’ai tué" a déclaré Raoul Ferrere ce lundi 15 septembre face aux jurés de la Cour d’Assises de Saint-Denis. Mis en examen pour meurtre, ce sexagénaire est accusé d’avoir abattu son fils aîné, le jour de La Toussaint 2012. Olivier Ferrere était alors âgé de 24 ans, il a succombé à ses blessures après avoir reçu une balle dans le dos.
Ce drame s’est produit suite à une énième dispute entre le père et le fils. La mère et le frère de la victime ont assisté à cette terrible rixe survenue dans la maison familiale située aux Avirons. Olivier Ferrere a été abattu d’une balle de fusil de chasse.
Suite à une expertise psychiatrique, l’accusé a été reconnu bi-polaire. Ce sexagénaire souffre de troubles de l’humeur depuis plusieurs années et ce matin, son état psychologique a été évoqué à l’ouverture de son procès.
Face à la cour d’Assises ce matin, Raoul Ferrere a exprimé son regret. Il affirme ne pas comprendre ce qui s’est passé à son domicile le 1er novembre 2012.
Selon des membres de la famille, Raoul Ferrere et son fils se disputaient régulièrement. Le père reprochait à son aîné de consommer trop d’alcool et de zamal.
Placé en détention provisoire dès le mois de novembre 2012, Raoul Ferrere a été diagnostiqué bi-polaire par un psychiatre. "Une maladie qui passe par des phases de dépression intense, de paranoïa mais aussi, des phases d’euphorie et de mégalomanie".
L’Avironnais encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict de la cour d’assises sera rendu mardi 16 septembre.