Depuis le début de l’année, lors de ces opérations, ce sont 942 conducteurs qui se sont vus retirer leur permis pour avoir pris le volant avec plus de 0,80 g/l d’alcool dans le sang.
La gendarmerie nationale lutte contre l’alcoolémie au volant. Et depuis le début de l’année, les automobilistes à avoir pris le volant avec un verre en trop sont nombreux : 1 900 infractions ont été relevées, 11 300 points enlevés et 942 permis retirés.
Ces chiffres sont constants depuis les dernières années, mais les gendarmes ne comptent par relâcher la pression : "Si on ne le faisait pas, quelle serait la situation actuellement le dimanche matin à la sortie des boîtes de nuit ?" déclare le chef d’escadron Stéphane Meyblum, commandant de l’Escadron Départemental de Sécurité Routière (EDSR).
Il explique pourquoi les forces de l’ordre se penchent sur le problème de l’alcool au volant : "L’importance de l’alcoolémie est tangible quant à nos statistiques en accidentologie. Notre but est de lutter contre les accidents et éviter que les gens se blessent ou se tuent au volant."
"36% des accidents mortels depuis le début de l’année sont dus à l’alcool dans des taux délictuels", continue-t-il, "31% des accidents corporels sont liés à l’alcool."
Aussi, les excès d’alcool ne concernent pas que les automobilistes. Sur les 20 décès enregistrés en secteur gendarmerie, 6 piétons renversés étaient alcoolisés avec un taux record de 3,94 g/l de sang.
Le chef d’escadron Stéphane Meyblum explique l’importance de la prévention pour les gendarmes : "Nous constatons les accidents et nous devons prévenir les familles ensuite. Nous pouvons éviter cela en essayant de faire comprendre que l’alcool était un facteur aggravant en cas d’accident."
Il conclut : "avec la fatigue, la réduction du champ visuel, la baisse des réflexes, le sentiment d’hyperpuissance, on est sûrs d’avoir un cocktail détonant qui peut faire prendre beaucoup de risques par certains conducteurs et entraîner des accidents dramatiques."