Le procès du violeur présumé d’une sexagénaire s’est poursuivi cet après-midi avec le passage à la barre des experts et les plaidoiries. La partie civile a sorti sa dernière arme en faisant la lecture d’une lettre dans laquelle l’accusé avoue avoir commis "la pire erreur de sa vie".
"C’est la pire erreur de ma vie" : dans un courrier adressé à sa compagne, Madi Omar alors en prison, confiait ses remords, suite à l’agression et le décès de la sexagénaire.
Ce vendredi après-midi, les jurés ont écouté les conclusions du gynécologue et du médecin légiste. Si des traces de pénétration ont bien été relevées sur le corps de la défunte, rien n’a permis aux deux experts de certifier le viol.
Maître Djalil Gangate, pour la partie civile a axé sa plaidoirie sur l’atrocité de cette agression. L’avocat s’est appuyé sur la fameuse lettre rédigée par l’accusé pour convaincre les jurés de sa culpabilité.
Cette plaidoirie a ému l’assistance. Dans la salle d’audience de la Cour d’Assises, Maître Gangate a relaté le calvaire d’une "femme, d’une mère, qui n’a pas demandé à partir". Il est également revenu sur les propos de Madi Omar qui certifie que la Saint-Louisienne était consentante. Pour l’avocat, l’accusé "salit la mémoire de sa victime" en livrant un tel discours.
L’avocat général a ensuite pris la parole et salué la plaidoirie de Maître Gangate. Michel Baud a assuré avoir "l’intime conviction que le viol a provoqué le décès" de la mère de famille de 69 ans. Madi Omar n’aurait pas voulu tuer la sexagénaire selon l’avocat général... "mais c’est arrivé et il doit aujourd’hui assumer ses actes". Madi Omar encourt 30 ans de réclusion. A l’issue de son intervention, Michel Baud a requis 20 ans de réclusion criminelle a son encontre.
Les jurés se sont retirés pour délibérer. Le verdict devrait bientôt tomber.