L’avocat général a requis 12 ans de prison ferme contre Cédric Araye , 27 ans qui comparait devant la cour d’assises pour viol sur une femme âgée de 66 ans.
Depuis hier, les jurés de la cour d’assises examinent une affaire de viol sur une femme âgée de 64 ans au moment des faits qui remontent à la nuit du 6 au 7 novembre 2010. Cédric Araye, âgé de 25 ans est accusé de s’être introduit chez sa voisine de Piton Saint-Leu. Dans l’habitation, une amie de la propriétaire dort sur le canapé.
Il l’aurait ensuite violé et selon la victime, c’est la pénétration qui l’aurait réveillé. Devant la cour d’assises, l’accusé a assuré que l’acte sexuel était consenti. Il aurait échangé quelques phrases avant et la victime n’aurait pas dit son désaccord. En s’enfuyant après les faits, Cédric Araye a oublié son GSM sur les lieux. Se rendant compte de son oubli, il est revenu chercher son téléphone muni d’un sabre. Deux heures après les faits, la victime et ses 2 amies qui étaient dans la maison et sont parties porter plainte à la gendarmerie.
Après avoir d’abord nié en bloc, l’accusé a reconnu une partie des faits tout en affirmant que la sexagénaire était d’accord. Lors des débats hier, la victime s’est insurgée contre ce jeune homme "frustré" qui a eu envie de "baiser" selon ses mots.
L’avocat de la défense, le bâtonnier Georges André Hoarau n’a pas hésité à qualifier la victime présumée de "femme cougar" et plaidant l’acquittement sur les accusations de viol. "Je ne comprends pas pourquoi cette voisine vient nous assaîllir de sa vindicte alors qu’on a rien à se reprocher", déclare le bâtonnier. "Il y a eu deux séries de faits, d’abord le viol présumé, puis il est revenu avec un sabre et il sera donc condamné de ce point de vue là pour violences n’ayant pas entraîné une incapacité supérieure à 8 jours, mais nous contestons l’acte sexuel puisqu’il y a eu entre eux une discussion préalable", a souligné le bâtonnier Georges André Hoarau.
Pour l’avocate de la victime présumée Maitre Stephanie St-Bertin, les faits de viol sont avérés et confirmés par des éléments scientifiques. Un an auparavant, Cédric Araye avait commis une exhibition sexuelle devant une mineure et de plus une voisine l’accuse de s’être introduit dans sa chambre alors qu’elle dormait. Ces 2 affaires avait d’ailleurs permis aux enquêteurs de rapidement le retrouver, il est interpellé le jour même du dépôt de plainte. Mais pour le Bâtonnier Georges André Hoareau, avocat de l’accusé, on déterre là de vieux dossier pour faire passer son client pour le coupable idéal.
Plusieurs éléments scientifiques prouvent une relation sexuelle mais l’accusé nie toujours le viol. Selon lui, la victime était consentante et avait donné son accord implicite. La plaignante affirme elle avoir été violée alors qu’elle dormait.
Ce matin, l’avocat général a rappelé que le code pénal parlait de viol "par surprise", comprenant un viol perpétré pendant le sommeil. Il a requis 12 ans de réclusion criminelle, sans peine de sûreté mais assorti d’un suivi socio-judiciaire de 10 ans.