La Présidente du Conseil général a personnellement informé les 1200 employés de la situation dramatique. Leur association accuse un déficit de 10 millions d’euros. Nassimah Dindar en a profité pour annoncer que le Département ne mettrait plus la main à la poche, pour sauver l’Arast.
C’est un véritable coup de massue. De nombreux salariés de l’association ne s’attendaient pas à une telle annonce.
Beaucoup savent depuis longtemps que l’Arast est en mauvaise posture, mais pas à ce point. Les syndicats parlaient eux-mêmes d’un trou dans la caisse, mais ne dépassant pas, au pire les 5 millions d’euros. Tous ont été surpris par les nouveaux chiffres.
Au cours d’une rencontre organisée hier, Nassimah Dindar a précisé que 90% du budget de l’association sont consacrés au paiement des salaires.
Le Directeur de l’association a annoncé que 106 emplois sont directement menacés. « Adressez-vous aux représentants du personnel », a lancé Patrick Jacquemart.
En 5 ans, l’Arast a vu passer trois audits, dont deux commandés par le Département. En 2006, le Conseil général a versé un fonds de roulement de 5 millions d’euros à l’association. La Présidente a précisé que c’était fini. Qu’elle ne pouvait plus subventionner sous risque de se faire accuser de soutien abusif par le reste du tissu associatif.
L’Arast qui oeuvre depuis plus de 40 ans dans le soutien social à l’enfance est en mauvaise posture. 2009 sera un cap dur à passer
200 employés ont déjà manifesté devant le Département le 10 mars dernier. Certains n’excluent pas de revenir sous les fenêtres de Nassimah Dindar.
