Gérard Lebon, président du syndicat réunionnais des exploitants de stations-service était l’invité du JT de 12h30 sur Antenne Réunion. Il s’exprime sur l’adoption de l’amendement sur un service minimum des stations.
Gérard Lebon s’exprimait ce vendredi, sur Antenne Réunion, sur l’adoption, à l’Assemblée nationale de l’amendement visant à prendre des mesures en cas de mouvement de grève des acteurs de la filière carburants. Porté par 13 députés ultramarins, l’amendement prévoit la mise en place d’un service minimum dans les stations de l’Outre-mer.
Pour le président du syndicat réunionnais des exploitants de stations-service, cet amendement est un "pansement sur une plaie pas cicatrisée". Le représentant syndical voit par ailleurs comme une "attaque" l’adoption du document.
Il explique : "Depuis 2007, il y a eu 2 mouvements importants pour 7 jours de fermeture globale". Pour Gérard Lebon, un amendement n’était pas nécessaire. Il poursuit : "On touche à une liberté essentielle, la liberté d’expression". L’amendement briderait en effet le droit de grève des acteurs du carburant puisque les préfectures auraient recours à des réquisitions si le plan n’était pas respecté.
Pour le président du syndicat, la pilule a du mal à passer. "Expliquez-moi comment les gérants de stations vont pouvoir lutter contre la position dominante des pétroliers si on n’a plus le droit de faire grève", s’insurge-t-il.
Selon Gérard Lebon, la clé reste "la concertation". Il indique : "On va réfléchir sur la problématique de l’amendement et voir comment nous allons pouvoir réagir". Si l’amendement est contesté, aucun nouveau mouvement n’est à l’ordre du jour.
Pour le syndicaliste l’équation est simple : "Moins on fera de mouvement, plus la situation sera sereine pour les gérants". Gérard Lebon a par ailleurs remis en question la logique de la publication des arrêtés, puis l’adoption de l’amendement du service minimum. "Je ne comprends pas pourquoi il y a un amendement qui interdit les gérants de faire un mouvement de fond lorsqu’il y a des problématiques", déplore-t-il.
Gérard Lebon a enfin évoqué l’absence de communication des futurs prix à la pompe. Si une baisse est attendue en mai, aucune modification n’a été apportée sur les tarifs en février. "L’arrêté est paru, où sont les modifications de prix à la pompe ?" questionne le syndicaliste.